« C’est l’hôpital qui se moque de la charité ». Évidemment, cette expression m’a traversé la tête quand je lisais le torchon signé de la direction de la communication et de l’information de la présidence (DCI). Cette dernière s’illustre depuis sa mise en place par les putschistes du 05 septembre, par un mépris de classe et des codes qui gouvernent aujourd’hui le monde de l’information et de la communication. En véritable mercenaire de la plume, le directeur de cette DCI transporte hélas ses diatriables à l’égard des citoyen.nes pro-démocratie dans des tribunes insensées ; utilisant souvent des qualificatifs qui ne siéent pas avec le légionnaire.
Aujourd’hui, comme par le passé, le fameux « inspecteur colombos », qui recevait des dossiers la nuit et se présentait aussitôt le lendemain dans son talk show, pour dit-il, rendre public des supposées enquêtes rondement menées. Kelefa Sall l’avait appris à ses dépends.
Ce prédateur de la démocratie avait troqué sa plume pour lancer des distriables à l’endroit de cet imminent magistrat vertueux pour aider à l’époque le despote Alpha CONDÉ à éjecter l’ex président de la cour constitutionnelle , afin d’ouvrir le boulevard du troisième mandat.
Désormais, bénéficiant de la grâce du chef de la junte au pouvoir, ce fameux journaleux habitué de la gymnastique intellectuelle, confond aujourd’hui tambour et trompette. Ce qui l’emmène à se morfondre en soldat déserteur pour mettre sa ruse au service du mieux offrant du moment.
Sans porter de gants et en posséder le minimum de raisonnement possible, il occulte le fait que le peu de « légitimité » qu’avait le légionnaire vient naturellement de la libération des prisonniers politiques et du retour des exilés. Cela n’est nullement une offrande, mais plutôt la condition sine qua non pour acter son putsch.
Bien qu’ayant fait amende honorable, quoique discutable, les citoyen.nes pro-démocratie n’oublieront pas le rôle que cette unité des forces spéciales avait joué dans la consolidation du pouvoir dictatorial de M.Alpha CONDÉ. Ne dit-on pas que qui trahit aujourd’hui, trahira demain ? Alpha CONDÉ l’aurait appris a ses dépens également.
Est-il nécessaire de rappeler à la DCI que quoi bienveillante, la presse guinéenne peut évidemment se lamenter aujourd’hui à raison que la restriction de l’information publique est à son summum depuis la mise en place de cette boîte noire par la junte au pouvoir. Apprenez à faire la différence entre information et communication, c’est la seule chose qui en réalité peut rétablir la lucidité de vos actions.
Quid de vos patrons d’aujourd’hui. Monsieur, ils n’ont évidemment pas la vertu nécessaire, mais aussi la légitimé de mener une quelconque action d’assainissement des écuries dodiasce.
Cette nébuleuse qui se fait appeler CNRD n’existe pas en réalité. En tous cas pour le moment et officiellement, puisque nous n’avons pas de visages sur les noms. Les Forces de défense et de sécurité ne peuvent et ne doivent être le CNRD. C’est impossible, inconcevable et invraisemblable. L’armée est une institution et ne peut être substituée par une « milice ».
Ainsi, les citoyen.nes pro-démocratie qui depuis des années se battent pour que la Guinée soit un pays démocratique et vertueux, ne se laisseront pas distraire par aucune salissure de cette lutte aussi noble et légitime pour notre pays. Pour eux, c’est uniquement au peuple que revient le choix des dirigeants. Aucune machination ou gymnastique intellectuelle ne saurait éloigner les citoyen.nes guinéen.nes de faire de la Guinée un pays démocratique.
En attendant, il faut dire à tes nouveaux patrons de déclarer leurs biens, publier la liste du CNRD, pour que ce dernier cesse d’être une nébuleuse et aussi de créer rapidement les conditions d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel. C’est la seule manière pour eux de sortir par la grande porte, s’il en existe encore après autant de bévues et de mensonges.
Wasalam !
Abdoulaye Oumou Sow Journaliste/Blogueur responsable communication du FNDC