Fin à Conakry de Green Guinée : Le président du Comité 21 exprime un sentiment de satisfaction

Du 21 au 24 juin 2022, s’est tenue à Conakry, la première édition de Green Guinée lancé par le Comité 21 Guinée. L’événement placé sous le haut patronage du gouvernement guinéen a réuni plusieurs acteurs venus de Conakry et dans certains pays africains et étrangers notamment la France.

L’engouement qu’il y a eu autour de ce projet durant les trois jours d’intenses activités, donne un espoir et suscite un sentiment de devoir accompli chez les organisateurs, à en croire le président du Comité 21 Guinée.

Dans cette interview qu’il a accordée à vote quotidien en ligne Planete7.com, Mohamed Bangoura évoque l’objectif, le bilan, les attentes et les ambitions de ce projet, avant de formuler des recommandations.

Lisez !

Planete7 : Vous êtes le président du Comité 21 Guinée porteur de l’initiative Green Guinée qui s’est tenu durant 3 jours à Conakry. Expliquez à nos lecteurs pour quels objectifs ?

Mohamed Bangoura : Au regard du potentiel naturel de la Guinée, on se dit qu’il fallait que l’exploitation qu’on allait faire de nos ressources puisse intégrer les notions de durabilité et dans ce sens il y a un certain nombre de stratégies qui sont développés. En tout cas nous c’est la recommandation que nous faisons, on devrait s’en inspirer pour voir dans quelle mesure on peut regarder ce qui a marché ailleurs dans des pays qui ont la même histoire que nous voir comment s’en inspirer et adapter cela sur les réalités locales, pour amorcer le développement derrière lequel nous courrons. L’autre objectif c’est de mettre autour de la table un certain nombre d’acteurs qui ont rarement l’opportunité de se voir, d’échanger afin qu’ils puissent ensemble définir une feuille de route qui va permettre de mutualiser leurs efforts, mais aussi de voir dans quelle mesure ils peuvent entreprendre un certain nombre d’actions ensemble. Un autre objectif c’est de voir dans quelle mesure la société civile va s’intéresser à ces questions, va trouver des ressources pour s’inspirer de ce qui est fait par-ci par-delà et faire le travail de veille citoyen.

 

Vous avez parlé de la société civile. Au-delà dites-nous quels sont les différents acteurs qui sont impliqués dans la mise en place de ce projet ?

C’est une initiative portée par la société civile. Le comité 21 Guinée est une organisation non gouvernementale qui s’emploie dans le domaine du développement durable, de l’environnement mais également sur les questions sociales et sur les questions de gouvernance pour permettre aux acteurs qu’ils soient du pouvoir public ou le secteur privé et les autres composantes de la société civile de réfléchir ensemble à des solutions. Alors comme acteur impliqué il y a d’abord le comité 21 Guinée, on a l’accompagnement du Ministère de l’environnement et du développement durable qui est un partenaire stratégique on ne peut parler de ce projet sans parler de ce Ministère, il y a aussi le gouvernement guinéen qui met ces questions au cœur de sa politique et il y a également un certain nombre de partenaires comme l’ANAIM, des sponsors et des acteurs miniers en Guinée comme Rio Tinto, SMB, UMS etc…

 

On ne peut pas parler d’un tel projet sans parler des moyens. Comment vous obtenez des moyens pour réaliser tout cela ?

Les moyens d’abord c’est des moyens humains que nous mobilisons et généralement quand vous avez des moyens humains et que vous y mettez de la volonté et que dans l’organisation si le choix du thème est pertinent, vous n’avez pas beaucoup de difficultés à trouver des partenaires, des sponsors ou des personnes de bonne volonté qui vous accompagnent.

 

L’initiative Green Guinée c’est la première expérience. Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontées ?

Justement c’était du 21 au 23, le 21 on a organisé une émission télé sur la durabilité à l’Université Gamal Abdel Nasser qui sera diffusée, qui a connu la participation des acteurs internationaux qui avaient comme dénominateur commun la durabilité, et point essentiel de voir la Guinée tirer un meilleur profit de ses ressources pour les générations actuelles mais aussi sur les générations futures. Le 22 il y a eu le Colloque de Conakry sur le financement durable et enfin le 23 sur les mines au service du développement durable et il n’y a pas eu des difficultés majeures.

 

C’est le top départ de cette initiative cette année. Jusqu’où vous comptez aller ?

Nous comptons aller aussi loin que possible, nous voulons réellement que ce que nous allons dire, ce que nous allons faire puisse se ressentir dans les prochaines décisions des décideurs mais également à travers des lois qui seront votées et là on avait la présence du président du Conseil national de la transition. Donc on veut changer le paradigme du guinéen par rapport à la gestion de ses ressources. Il faut que le guinéen cesse de croire qu’être un scandale géologique est quelque chose de fabuleux, c’est de dire plutôt qu’être un scandale géologique c’est de tirer un meilleur profit pour améliorer nos conditions de vie.

 

Dernière question, c’est avec quel sentiment vous sortez de cette première édition de Green Guinée ?

C’est avec un sentiment de fierté, un sentiment de réconfort de dire quand-même c’est des sujets sur lesquels il n’y a beaucoup de monde qui se mobilise, alors on a un sentiment d’avoir vu juste mais on va le dire avec modestie, d’avoir réussi à mettre autour de la table des experts, pas que des questions point de vue bénéfice économique mais point de vue économique, social et environnemental et des experts qui ont apporté toute leurs contributions pour le bénéfice de la Guinée. Un sentiment de fierté parce qu’on se dit quand on initie un projet et qu’on le fait avec beaucoup de conviction et la volonté de bien faire. Ce n’est que le début et on ne compte pas nous arrêter là. D’ici-là on donne rendez-vous à ceux qui nous suivent fin octobre pour la seconde édition de Label Guinée le salon de production locale.

 

Merci à vous Monsieur Bangoura d’avoir répondu à nos questions !

 

C’est moi qui vous remercie !

 

Entretien réalisé par Amadou Diouldé Diallo pour Planete7.com