Session ordinaire du budget de l’année 2019 : c’est parti pour la deuxième session
La deuxième session ordinaire du budget de l’année 2019 a démarrée ce lundi à l’hémicycle du palais du peuple . C’est le président de l’assemblée nationale qui a présidé l’ouverture des travaux en présence du premier ministre Ibrahima Kassory Fofana.
Dans son intervention, honorable Claude Kory Kondiano président de l’assemblée nationale a déclaré que « avec l’espoir que cette dernière session budgétaire va se dérouler cette fois-ci dans une atmosphère plus sereine pour permettre à la Représentation Nationale de doter le Gouvernement d’un bon budget pour l’exercice 2020, et avec l’espoir que les conseils prodigués au Gouvernement par la Représentation Nationale seront suivis par lui pour lui permettre de prendre de bonnes décisions dans le cadre de la bonne gouvernance tout au long de l’année 2020 »
Par ailleurs, il a aussi rappelé que « Nos travaux commencent après la fin récente de la Session Extraordinaire de notre Assemblée à l’issue de laquelle la LFR a été adoptée et cela, après que nous ayons organisé le Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) auquel nous avons invité le secteur privé et les organisations de la société civile dont celles représentatives des femmes et des jeunes auxquels Son Excellence Monsieur le Président de la République a dédié son mandat. Au cours de ce débat d’orientation budgétaire, nous nous sommes accordés sur les grandes orientations de la politique gouvernementale globale et des politiques sectorielles ayant pris en considération les préoccupations du secteur privé et de la société civile. Les échanges fructueux qui ont animé ce débat, ont été l’occasion pour nous, de comprendre que les perspectives de croissance à moyen terme de notre pays restent positives malgré un environnement sociopolitique tendu, du fait des très prochaines échéances électorales et d’une conjoncture mondiale un peu moins favorable ».
Selon lui, le taux de croissance économique sera en effet élevé par rapport à la sous-région, en se maintenant au niveau de 6% en termes réels en 2020 : « La production de bauxite ayant doublé ces 3 dernières années conduira le pays en être le premier exportateur mondial dans les 3 prochaines années. Quant à la production agricole en général et celle du riz en particulier, leur augmentation présage de l’atteinte à plus ou moins brève échéance de l’autosuffisance alimentaire.
A cet, il sollicite la poursuite de l’assainissement des finances publiques, pour réduire le déficit budgétaire à 3% du PIB : « Ces performances dépendent aussi grandement de la poursuite des réformes structurelles, y compris celles relatives au développement du secteur privé guinéen, pour en faire le moteur de la croissance ».
À ce titre, l’Assemblée Nationale recommande la coordination des politiques fiscales avec celles qui sont en vigueur dans les pays de la CEDEAO, afin de conforter la compétitivité de nos industries locales dans le cadre de l’entrée en vigueur du nouveau tarif extérieur commun (TEC) et de la mise en place prochaine de la zone continentale africaine de libre-échange (ZLEC).
Dans la même lancée, l’Assemblée Nationale réitère sa recommandation au Gouvernement de poursuivre les louables efforts en cours, d’élaboration et de mise en œuvre de politiques macro-économiques ambitieuses, reposant en particulier sur les 3 piliers ci-après :
-L’amélioration du climat des affaires ;
-La formation d’une main d’œuvre de qualité, consciencieuse et respectueuse de la chose publique et de la chose privée, surtout la formation des hauts fonctionnaires ayant une bonne culture de grands commis de l’État doublés d’un sens aigu de l’intérêt supérieur pour la chose publique ;
-Le développement d’un secteur financier national fort, facilitant au secteur privé l’accès à des financements appropriés.