Abidjan: clôture ce samedi du salon international du livre !

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Le Salon international du livre d’Abidjan (SILA) a fermé ses portes, samedi 21 mai, au palais de la Culture. Après deux ans d’arrêt dû à la pandémie de Covid-19, l’événement a retenu pour thème, pour cette 12e édition, l’«engagement pour un lectorat africain actif et durable ».

Malgré la présence de plusieurs librairies et maisons d’édition dans la capitale économique ivoirienne, l’intérêt pour la littérature reste limité, avec un impact sur les plus jeunes. C’est la raison pour laquelle les auteurs et éditeurs multiplient les ouvrages en direction des plus petits.
Un casque sur les oreilles pour les isoler du bruit, une demi-douzaine d’enfants applaudissent à la fin de l’histoire, contée par Manick Siar-Titeca, directrice de la maison d’édition de livres audio des Caraïbes « 1 Voix 1 Histoire ». La Guadeloupéenne le répète: « le plaisir de lire, c’est le plaisir de l’écoute ».
« Je demandais aux parents : mais combien il y en a qui lisent encore des histoires à leur enfant, le soir ? Eh bien ils étaient tout gênés à me dire qu’ils ne le font plus. Cette transmission de l’oralité, c’est le premier vecteur de savoir, de mémorisation et puis d’attention », souligne-t-elle.
Les couloirs du SILA grouillent d’enfants surexcités par la variété des ouvrages. Une victoire pour la littérature jeunesse dont le stand de la plateforme d’illustrations, Ultimes Griots, qui propose des BD de super-héros inspirés des cultures africaines.
Serge Alain Niango est l’un des scénaristes: « Les parents veulent raconter les (cultures) africaines à leurs enfants mais, par manque de temps ou par manque de connaissances, ils n’y arrivent pas. Donc, quand ils tombent sur les illustrations de ‘Ultimes Griots’, ils disent ‘Ah ! Voici un moyen, en fait, que j’ai pour aider mon enfant à se rapprocher de sa culture ».
Raconter des histoires aux plus petits dès le plus jeune âge est indispensable pour en faire des lecteurs durables, estime la directrice éditoriale de Nimba Editions Sarah Mody: « La littérature jeunesse où les enfants peuvent trouver des héros qui leur ressemblent et des intrigues dans lesquelles ils puissent se reconnaître, c’est très important pour la formation de l’imaginaire des adultes de demain. C’est à nous de faire venir le livre et aussi les parents. Il faut que le livre soit aussi un cadeau de Noël ou un cadeau d’anniversaire au même titre qu’une tablette console ou un jouet robotique ».

 

 

Avec Rfi 
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