Vœux de nouvel An du président de l’Union des Consommateurs de Guinée à l’endroit de ses compatriotes
Nous passons de 2024 à 2025, et je souhaite adresser mes meilleurs vœux pour la nouvelle année à tous les consommateurs de Guinée.
En cette fin d’année, je souhaite également aborder certains sujets d’actualité liés à la consommation. Cette période a été marquée par deux événements significatifs concernant l’approvisionnement en carburant et sa qualité fournie par la Société Nationale de Pétrole (SONAP). Il n’y a pas eu un mois sans interruption d’approvisionnement dans les stations-service, et la dernière rupture a particulièrement affecté les consommateurs en cette période festive, laissant les gens perplexes à l’aube de la nouvelle année.
Une interruption en moins de quatre jours a assombri les célébrations de fin d’année. Comment une telle situation est-elle possible ? De plus, la mauvaise qualité du carburant a causé des dommages importants à de nombreux véhicules, moteurs de bateaux de pêche et groupes électrogènes. À ce jour, aucune enquête n’a été menée pour comprendre les raisons de ces problèmes, et aucun dédommagement n’a été proposé aux consommateurs touchés. Nous espérons que le nouveau directeur de la SONAP apportera des réponses et des solutions en 2025.
Concernant l’environnement, nous avons visité la décharge de Dar-es-Salam et avons été confrontés à des conditions insupportables, notamment à une odeur de gaz insoutenable. En compagnie de responsables du quartier, nous avons lancé un appel aux autorités, au ministère de l’environnement et au Premier ministre. Bien que le Premier ministre ait visité les lieux, aucune action concrète n’a été mise en place depuis. Un site a été identifié pour le transfert et l’incinération des déchets, et nous espérons que le ministère de l’environnement et les autres ministères concernés fourniront des réponses aux consommateurs en 2025.
En ce qui concerne l’agriculture et l’élevage, l’abattoir de Kakimba reste une préoccupation majeure. Cet abattoir, qui ne répond pas aux normes, est un lieu insalubre pour les animaux. Nous avons été contactés par une structure du ministère de l’élevage et attendons des actions concrètes pour offrir à notre population un abattoir digne de ce nom en 2025. Nous pensons que cela est essentiel.
Pour l’agriculture, des efforts doivent être faits pour moderniser ce secteur afin qu’il réponde aux défis actuels. L’agriculture doit devenir le moteur de notre économie.
Dans le domaine du commerce et de l’industrie, la lutte contre la vie chère est un défi quotidien. Nous encourageons le ministère du commerce à renforcer ses partenariats avec les institutions concernées pour influencer les prix des produits de première nécessité. Nous saluons les efforts de certains acteurs, comme CIAO, qui a ouvert ses portes lors de notre enquête sur la qualité des produits, notamment le riz, qui a été jugé de bonne qualité par l’Office National de Contrôle Qualité (ONCQ). Nous félicitons également Mme Guissé, une commerçante de viande, qui a réduit ses prix.
Nous prévoyons d’enquêter prochainement sur d’autres produits tels que la farine et l’huile. Nous soutenons également l’ONCQ pour ses résultats sur le terrain, notamment la destruction de 25 000 tonnes de produits impropres à la consommation. La mise en place de la plateforme PLAGED pour la gestion des documents administratifs en ligne est également un pas vers une gestion plus transparente.
Dans le secteur de l’énergie, nous avons toujours affirmé que ce domaine stratégique nécessite un soutien constant. Les infrastructures étant souvent obsolètes, il est crucial que l’État investisse dans leur renouvellement. La distribution d’électricité s’est améliorée ces derniers mois, et l’utilisation de compteurs prépayés est devenue essentielle pour maîtriser les coûts. Nous recommandons au ministère de l’énergie et à Edg de mener une communication sur l’économie d’énergie et la lutte contre la corruption.
En ce qui concerne le transport, nous rappelons les recommandations du Conseil National de la Transition concernant l’acquisition de 100 bus pour améliorer le transport urbain et interurbain. Cependant, un an après, aucun bus n’a encore été acquis malgré la disponibilité des fonds. Nous encourageons le ministère des Transports à agir rapidement sur ce projet.
Pour les télécommunications, nous continuerons à demander une réduction des coûts de communication et une amélioration de la qualité. Il est également essentiel de couvrir les zones peu peuplées pour favoriser l’intégration numérique. Nous saluons l’initiative du ministère des Télécommunications d’investir dans MTN Guinée, ce qui a permis de préserver des emplois.
Enfin, je souhaite évoquer le projet SIMANDOU, qui devrait bénéficier à tous les consommateurs. Nous sommes optimistes, mais nous demandons davantage d’explications sur son impact positif.
Je souhaite à tous les consommateurs une excellente fin d’année. Que le Tout-Puissant Allah veille sur la Guinée.
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