Malgré que le 5 septembre 2021 ait sonné le glas funèbre d’un certain parcours de la Guinée, parsemé d’embûches , les nostalgiques de ce passé peu enviable ont du mal à se départir d’attitudes anachroniques.
Pourtant, même ses prémisses n’ont pas manqué à leur devoir d’alerte. Ces nostalgiques auront donc tord de persister dans l’erreur de croire à un retour en grâce des pratiques vouées aux gémonies par la majorité des guinéens.
Les montages ubuesques de sons et d’images pour faire chanter vaille que vaille, sont loin d’émouvoir dans un monde gouverné par les nouvelles technologies. Il est improbable que même les fœtus y soient sensibles dans leur univers particulier.
Tellement que l’ère du numérique et du digital offre des milliers d’options de manipuler les audios et les images à souhait.
Mais tenez-vous bien ! L’affaire est digne du roman « Déception point » du très célèbre écrivain américain Dan Brown. C’est l’histoire d’un président sortant américain, mais en chute de popularité alors qu’il est en compagne pour rempiler. Il fabrique de toutes pièces la découverte d’une météorite dans un glacier flanquée du fossile d’un insecte géant pour remonter dans les sondages. La suite est connue!
Un pseudo-activiste doublé de bonimenteur fieffé en mal de popularité, imagine une villa dans une foultitude , il en choisit une qu’il attribue au Général Amara Camara. Trop facile ! Comme seule et unique once de preuve une photo à peine déchiffrable. Et dans une parodie technologique extraordinaire, son auteur qui est un habitué des faits, parce que sa survie en dépend, incapable de prouver cela, l’attribue de manière insolite à la fille du Général. Quel paradoxe inintelligible ? Parce que, impossible à prouver.
Dans un monde où il suffit juste d’un appareil photo, cibler une villa et avoir un compte. Paf! Le partage de l’image est effectué . Alors que, la preuve d’une telle propriété aussi importante aurait pu être brandie, pour certifier ces plaisanteries de très mauvais goût. Un bien comme une villa ne s’achète pas comme un mouchoir. Après on le plie, on le glisse dans sa poche et personne ne le voit.
Dans ce montage digne d’un faussaire hollywoodien, l’auteur sort des chiffres qui sont étrangement hallucinants. Selon lui, ces chiffres seraient le prix en dollars de ladite villa. Sommes- nous en Guinée ou aux Etats-unis ? Est-il besoin de lui rappeler que les autorités ont interdit ces types de transactions en devises ? Pourquoi se le permettrait-il en tant qu’autorité ?
En outre , il faut rappeler que l’époque des acquisitions narguantes est révolue et avec elles, les chantages politiques aussi. Sauf par miracle divin unique, pour que les guinéens puissent revivre à nouveau, ce qui a trouvé son épilogue dans la journée du 5 septembre 2021 en Guinée.
Bella KAMANO