Le sang a encore coulé à la suite d’une manifestation. Dans la nuit du jeudi plusieurs quartiers de la capitale étaient envahis par des manifestations des jeunes réclamant la desserte normale du courant électrique dans les différentes concessions.
C’est dans ces circonstances qu’un jeune qui serait âgé de 25 ans du nom de Benoît Solomy, marié et père de trois enfants selon les informations recueillies a reçu une balle en pleine poitrine et a rendu l’âme sur place aux environs de 21 heures passées.
Rencontré dans la matinée de ce vendredi 15 mars 2024 au quartier Lambanyi dans la commune de Ratoma où la victime a reçu la balle alors qu’il était parti chercher à manger selon son ami Antoine Pellemy qui nous raconte la scène. <<Hier je quittais en ville pour une livraison, à mon retour j’ai vu les routes barrées, arriver à kipe je lui ai demandé ce qui n’allait pas. Il me dit grand tout va bien. Lui même m’a demandé de me dépêcher pour rentrer. Arriver à Nongo il m’appelle pour me dire que Lambanyi aussi a commencé, ils ont commencé à barrer la route, je lui ai dit de m’attendre là-bas je vais garer ma moto dans sa boutique jusqu’à ce que ça se calme avant de rentrer à la maison. Après j’ai pris le chemin du retour je suis venu lui trouver devant sa boutique assis sur une chaise, on est resté là-bas pour quelques temps mais toujours les routes étaient barrées aucune circulation possible. Comme il y’avait un peu d’accalmie nous avons jugé nécessaire de rentrer pour chercher à manger. À quelques mettre nous avons aperçu des jeunes regroupés avec des cailloux près à bondir, il m’a demandé à ce qu’on change de trajectoire mais j’ai insisté de rester sur le même chemin. C’est dans cette situation que j’ai entendu un tir retentir la panique nous a pris, le temps pour moi de prendre la fuite je lui ai vu couché, pour moi même c’était une crise. Après je me suis approché de lui j’ai vu le sang couler sur lui , j’ai crié au secours mais malheureusement à l’arrivée des secouristes qui n’étaient munis de rien pour sauver sa vie il était déjà mort>>, a-t-il fait savoir avant de renchérir.
<<Je n’ai aucune idée d’où se trouve le corps. Quand l’acte s’est passé, nous sommes restés ici jusqu’à 3 heures du matin et on a dit qu’il faut que le chef de quartier vienne. Les jeune du quartier étaient là. Une première délégation est venue, une voiture VA accompagnée de quelques pick-up mais ils se sont retournés. Une autre équipe de la gendarmerie y compris des agents de la protection civile pour récupérer le corps mais on a opposé notre niet. Bien avant ça la famille était venue ici pour envoyer le corps la jeunesse n’a pas accepté, on a dit qu’il fallait que l’État voit ce qui se passe ici. Quelques minutes après ils ont jeté le gaz lacrymogène pour disperser la foule et ils ont pris le corps pour amener. Je ne sais pas où se trouve le corps à l’heure où je vous parle>>,a-t-il laissé entendre dans une émotion indescriptible.
À rappeler qu’il est la troisième personne à perdre la vie dans des manifestations de ce genre après les deux jeunes tués à Kindia.
Mohamed Diallo pour Planete7.info