Transition guinéenne : le message des Forces sociales à la mission des Nations Unies

La mission des Nations Unies, actuellement en séjour en Guinée, poursuit ses rencontres avec les acteurs socio-politiques impliqués dans le processus de transition guinéenne. Ce lundi 11 novembre 2024, les diplomates ont échangé avec une délégation du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG).

À l’issue de la rencontre, Abdoul Sacko, coordinateur de la plateforme, a salué l’initiative des Nations Unies ainsi que leur volonté d’accompagner la Guinée vers une sortie de crise.

Extrait de la déclaration de Abdoul Sacko.

C’est une concertation que nous avons trouvée très fructueuse, qui nous a permis non seulement de jauger le niveau d’engagement des Nations Unies, mais aussi leur volonté, dans la limite du possible, d’accompagner la Guinée vers une issue favorable à la crise qui mine le pays depuis trois ans. Nous avons abordé les réalités du pays : les réalités sociales, politiques et économiques, ainsi que les défis politiques et électoraux d’aujourd’hui, pour aider les Guinéens à se comprendre et sortir de cette crise qui n’a que trop duré. Nous avons discuté du niveau de dialogue et de compréhension entre les acteurs socio-politiques, ceux participant au processus électoral et les autorités. En plus de cela, nous avons examiné les blocages actuels et les pistes de solutions possibles pour faciliter l’implication et l’accompagnement des Nations Unies.

Soyons clairs, la garantie d’une sortie de crise reposera toujours sur la volonté politique des gouvernants, sur leur niveau de conscience de la situation et des risques pour le pays. Leur sens des responsabilités et leur volonté d’aider le pays à sortir de cette crise constituent le premier niveau. De toute évidence, les partenaires sont disposés, dans la limite du possible et si la compréhension et la volonté existent des deux côtés, à nous aider à sortir de cette situation. Nous sommes rassurés que, si l’État se remet en question, s’il se montre conscient des problèmes qui pèsent aujourd’hui sur le vivre ensemble, ainsi que des risques liés à une gestion de la transition qui ne favorise pas un succès durable, nous pourrons éviter de plonger le pays dans des situations difficiles à maîtriser. Si l’État est conscient de cela, nous avons observé des partenaires disposés à aider les Guinéens à se comprendre et à devenir les acteurs responsables de la gestion de la crise. Nous pensons qu’ils ont désormais assez d’éléments pour apprécier la situation.

Nous appelons les Nations Unies à faire preuve de vigilance, pour éviter de devenir, une fois encore, complices de quelque manière que ce soit, ou de se retrouver entraînées par l’État dans une situation comparable à celle vécue avec la CEDEAO, qui les engage dans une impasse. Nous saluons leur volonté d’accompagner la Guinée à trouver des solutions. Nous avons rencontré des cadres mandatés pour cette mission. D’après ce que nous avons compris, ils vont rendre compte et proposer des recommandations. Il reviendra à leurs mandants d’évaluer la situation : est-il possible d’accompagner les autorités guinéennes comme elles le demandent, ou bien cette démarche manque-t-elle de sincérité, avec pour unique but de chercher encore des financements destinés à la propagande ? Le dernier mot reviendra à ceux qui les ont mandatés.

Nous avons déjà souligné toutes les conditions qui favorisent et garantissent la confiance envers les autorités de la transition, à un certain niveau. Bien entendu, nous avons abordé le cas de Foniké Mengué, de Billo Bah, de Nimaga, ainsi que les harcèlements judiciaires et les cas touchant les médias. Nous n’avons pas hésité à évoquer les différents aspects concernant les violations des libertés et des droits. Nous estimons que ce sont des conditions que l’État doit remplir afin de garantir la confiance.

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