Transition en Guinée : Bah Oury défend la justice et appelle au dialogue politique

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Dans une récente interview accordée à RFI, le Premier ministre guinéen Bah Oury a abordé des questions sensibles concernant le climat politique en Guinée, notamment les allégations de contradictions dans la politique gouvernementale à l’égard des leaders de l’opposition.

Interrogé sur la menace de prison qui pèserait sur l’opposant Cellou Dalein Diallo en cas de retour en Guinée, Bah Oury a réfuté ces accusations, les qualifiant de malentendus. « Personne ne l’a menacé », a affirmé le Premier ministre. Il a rappelé que des personnes impliquées dans le même dossier que Cellou Dalein Diallo sont actuellement à Conakry et voyagent librement. Bah Oury a insisté sur l’importance de la justice et de la séparation des pouvoirs, soulignant que « ce n’est pas l’objectif des autorités actuelles de chasser qui que ce soit ».

Lorsque le journaliste a demandé s’il existait une solution politique pour faciliter le retour de Cellou Dalein Diallo à Conakry, le Premier ministre a été clair : « Je ne peux pas présager de ce qui se fera, mais il a pris par lui-même la décision de quitter le territoire national. » Il a également précisé qu’aucun mandat d’arrêt n’avait été émis contre lui, laissant entendre que la décision de revenir dépendait de Cellou Diallo lui-même.

Concernant l’évaluation des partis politiques prévue pour le 19 juin, qui pourrait menacer l’existence légale de l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et de l’UFR de Sidya Touré, Bah Oury a tenu à rassurer. Il a démenti toute intention de cibler spécifiquement ces partis et a critiqué la tendance à la victimisation : « Il faut cesser de se victimiser et voir toujours comme si tout ce qui est fait est contre eux. » Le Premier ministre a souligné la nécessité de normaliser le paysage politique pour identifier les véritables représentants des courants d’idées en Guinée.

Enfin, en réponse à une question sur la possibilité de nommer un facilitateur pour fluidifier le dialogue entre le pouvoir et l’opposition, Bah Oury a mentionné que cette idée avait déjà été envisagée mais n’avait pas abouti. Il a critiqué l’attitude de certains opposants, estimant qu’ils refusent de participer au dialogue tant que celui-ci ne se déroule pas selon leurs conditions. « C’est une vision contre l’intérêt général », a-t-il conclu.

Le Premier ministre Bah Oury a réitéré l’engagement du gouvernement à faire respecter la justice tout en appelant au dialogue politique. Malgré les critiques et les tensions, il reste convaincu que des solutions peuvent être trouvées par la concertation et la bonne foi de toutes les parties impliquées.

Mountaga Pandiara Diallo pour Planete 7.info

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