Trafic de drogue dans le Monde (Par Hamidou Diallo)

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Avant d’entamer cette analyse juridique, il est nécessaire de définir d’abord la drogue et le cartel :

La drogue est une substance psychotrope ou psychoactive ou chimique qui perturbe le fonctionnement du système nerveux central. Cette drogue est aussi définie comme toute substance modifiant le fonctionnement électrique et chimique du cerveau d’un être humaine.

Pour la circulation ou le mouvement de la drogue dans le monde, il y a une structure qu’on appelle (le cartel de la drogue). Il faut rappeler que le cartel de la drogue a été utilisé par la justice américaine pour désigner les narcotrafiquants colombiens dans les années 1980.

Le cartel de la drogue est une organisation criminelle dirigée par un (JEF), qui signifie chef en espagnol ou un baron de drogue en Français, développée par les trafiquants dont le seul objectif est de promouvoir le trafic et la circulation de la drogue dans le monde entier.

Les cartels de la drogue opèrent dans de nombreux pays à travers l’Amérique Latine dont le Mexique, l’Amérique Centrale, l’Afghanistan, l’Asie du Sud et le continent Africain.

Alors, dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue et des stupéfiants par la voie maritime, nous avons constaté que l’Afrique sub-saharienne est devenue au fil des années un carrefour stratégique et une zone de transit pour les trafics de substance illicites entre les pays de production et les pays de consommation principaux, sans oublier l’émergence d’une consommation et production locale.

Ce trafic, par son ampleur, constitue une menace grave et avérée pour les Etats concernés. La maitrise de la lutte contre cette activité illicite implique l’intervention des Etats tout en utilisant les services qui interviennent dans le domaine de la lutte contre cette pratique.

La lutte contre cette pratique est encadrée par des textes nationaux et internationaux signées et ratifiées par les Etats.

C’est ainsi, l’Organisation Maritime Internationale et les Nations UNIES ont établis des Conventions internationales applicables sur la lutte contre le trafic des drogues dans le monde :

– la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 telle que modifiée par le protocole de 1972;

-la convention sur les substances psychotropes de 1971;

– la Convention des nations unies sur le trafic illicite des stupéfiants et substances psychotropes de1988;

-la Conventions internationales sur la sécurité des conteneurs de 1977;

-l’office des nations unies contre la drogue et le crime de 1997;

-la commission des stupéfiants contre la drogue de 1946;

-l’organe international pour le contrôle des stupéfiants de 1961;

-le réseau européen d’information sur les drogues et les toxicomanies;

-l’observatoire européen des drogues et des toxicomanies;

-le rapport mondial sur la drogue de 2021 et les textes nationaux applicables dans la lutte contre le trafic des drogues .

Maintenant la question est de savoir comment la cocaïne arrive-t-elle en Afrique et comment est-elle acheminée vers l’Europe ?

La voie maritime:

Selon les agences de contrôle des stupéfiants, la cocaïne arrive surtout en Afrique de l’Ouest par bateaux de pêche et porte-conteneurs. Soit par des bateaux de plaisance.

La voie aérienne:

Les trafiquants ont réussi à établir des connections aériennes directes entre l’Amérique Latine et l’Afrique de l’Ouest. En novembre 2009, l’épisode fameux du Boeing de la coke qui s’est posé non loin de Gao au Mali avec 8 tonnes de cocaïnes dans ses soutes, en provenance du Venezuela. La marchandise est ensuite réexpédiée par voie maritime ou terrestre à travers le Sahara.

la cartographie de ce trafic de drogue dans le monde :

Les principaux points de départ de la cocaïne sont le Venezuela et le Brésil, tandis que les pays d’arrivée sont la Guinée-Conakry, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, la Sierra Léone, le Liberia, la Côte d’Ivoire et le Sénégal.

Un quart de la consommation Européenne passe par la sous-région, soit un marché de 33 milliards de dollars pour 4 millions d’usagers. Acheté 4 milles dollars le Kg en Colombie ou au Pérou, la poudre blanche se revend 10 à 12 fois plus cher en Europe.

La drogue parvient jusqu’aux ports Africains, dans les conteneurs des cargos qui empruntent la «HIGHWAY 10 », sorte d’autoroute outre atlantique reliant les deux continents le long du 10ème parallèle.

Les narcojihadistes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao né le 10/12/2011).

Les rebelles Touaregs, qui assuraient jusqu’à il y a peu la protection des convois, ayant dû délocaliser leurs activités depuis le déclenchement de l’opération Serval, le trafic transite désormais par le Niger et la Libye.

La drogue a souvent financé l’achat d’armes ou permis de «tenir» des combattants de plus en plus jeunes, comme cela a été le cas au Liberia ou en Somalie.

Le continent n’a jamais été un producteur d’héroïne ou de cocaïne. Les Africains ont en revanche toujours produit et consommé du cannabis, et récemment davantage de psychotropes et de médicaments (des laboratoires ont été démantelé).

En Guinée, c’est l’OCAD (l’office Central Anti-Drogue), les services spéciaux, la Préfecture Maritime,

la Gendarmerie Maritime, la Direction Général des Douanes qui sont les services qui travaillent ensemble pour lutter contre ce trafic.

Le rapport mondial sur les nombres de personnes sur la consommation des drogues entre 2016-2022 :

-le cannabis 300millions de personnes ;

-l’opioïdes 50millions de personnes ;

-l’amphétamines stimulants de prescription 55 millions de personnes ;

-l’ecstasy 45 millions de personnes ;

-l’opiacés 40 millions de personnes ;

-la cocaïne 50 millions de personnes ayant consommé.

Enfin, je demande aux autorités guinéens de redoubler des efforts pour investir de plus sur la formation et la mise en place des moyens matériels et financiers à la disposition des services relatifs à la lutte contre le trafic des drogues pour une meilleure surveillance et pour une lutte efficace contre les trafiquants de drogue tant sur l’espace maritime et sur l’espace terrestre.

Hamidou Diallo

Juristes Consultant Spécialiste en Droit Maritime

E-mail : consjurpremargui@gmail.com

Tel : +224628910338

 

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