Une nouvelle secoue la région ouest-africaine. Selon des informations relayées par la National Liberia Broadcasting System (NLBS), la chaîne de télévision nationale du Liberia, une tentative de coup d’État contre le régime guinéen aurait été orchestrée par des mercenaires à la solde de l’ancien président guinéen, Alpha Condé. Cette révélation, publiée lors du journal télévisé de 19h le mercredi 18 septembre 2024, a immédiatement fait écho dans plusieurs médias de la sous-région, dont Guinéenews .
D’après les détails fournis par la NLBS, un certain Ibrahima Khalil Cherif a été arrêté par les forces de sécurité libériennes à la frontière entre le Libéria et la Guinée. Suspecté d’être l’un des acteurs clés dans ce complot, Cherif est accusé d’avoir recruté des mercenaires pour fomenter une insurrection contre le gouvernement de Conakry. Transféré à Monrovia, il fait face à de lourdes accusations de « mercenariat », insurrection, complot criminel, facilitation criminelle, sollicitation criminelle et activités paramilitaires illégales.
Selon les informations révélées, Ibrahima Khalil Cherif aurait reçu la somme de 150 000 dollars de la part d’Alpha Condé pour exécuter ce plan de déstabilisation du pouvoir en place en Guinée. Actuellement incarcéré à la prison centrale de Monrovia, Cherif attend de comparaître devant un grand jury, où il devra répondre de ces accusations graves.
Cependant, le dossier a été transféré au Tribunal H de Monrovia en raison d’un manque de juridiction adéquate pour traiter une affaire d’une telle envergure. La justice libérienne se penche sur cette affaire sensible, tandis que les relations diplomatiques entre la Guinée et ses voisins sont sous tension.
Ces accusations correspondent à un contexte de surveillance accumulé des États voisins de la Guinée. Le Premier ministre guinéen, Bah Oury, avait récemment mis en garde contre l’utilisation des pays frontaliers comme bases arrière pour déstabiliser son pays. Lors d’un entretien avec Deutsche Welle , Bah Oury avait appelé à la vigilance, appelant les États voisins à ne pas servir de terreau pour des tentatives de renversement du régime guinéen.
La presse internationale, notamment Jeune Afrique , a également rapporté des rumeurs sur la présence d’Alpha Condé dans un autre pays africain, laissant supposer que l’ancien président guinéen pourrait manœuvrer depuis l’étranger.
Alpha Condé, qui a été renversé en septembre 2021 par un coup d’État militaire après une décennie au pouvoir, demeure une figure controversée dans la politique guinéenne. Si ces accusations sont confirmées, elles viendront ajouter un nouveau chapitre à une saga politique déjà tumultueuse, exacerbant les tensions entre les acteurs politiques guinéens et soulevant des questions sur l’avenir de la stabilité dans la région.
L’affaire reste en développement, mais elle illustre à quel point l’ombre d’Alpha Condé plane toujours sur le paysage politique guinéen, même après son éviction du pouvoir. Les autorités de Monrovia et de Conakry n’ont pas encore probablement commenté cette arrestation ni les implications géopolitiques qu’elle pourrait avoir.
Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info
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