Témoignage poignant de la mère d’Adama, tué par balle à Hamdallaye lors de la journée ville morte

La journée ville morte décrétée par les Forces Vives de Guinée ce lundi 12 août 2024 a malheureusement tourné au drame à Hamdallaye, une zone souvent marquée par des violences lors de périodes de troubles. Mamadou Adama, un jeune homme de 22 ans, a été mortellement touché par balle alors qu’il revenait de son travail.

Rencontrée ce mardi 13 août au matin, la mère du défunt, Fatoumata Binta Diallo, raconte les circonstances tragiques de la mort de son fils, visiblement submergée par la douleur. « Adama revenait du travail lorsqu’il a été abattu d’une balle en pleine poitrine, il est mort sur le coup », confie-t-elle.

Fatoumata Binta Diallo, qui ne réside pas à Conakry, a appris la nouvelle de la pire des manières. « Je ne fais que répéter ce qu’on m’a raconté, car je ne vis pas avec lui à Conakry. Le matin avant de sortir, il a pris son café comme d’habitude et nous nous sommes dit au revoir. Il est parti pour ne jamais revenir. Ce n’est que tard dans la soirée, alors que son absence devenait inquiétante, que le téléphone de son beau-frère a sonné. Ce n’était pas lui, mais ses amis qui appelaient pour annoncer qu’Adama avait été tué par balle et transporté à l’hôpital. »

Malgré la douleur, Fatoumata Binta Diallo a pris la décision de ne pas engager de poursuites judiciaires contre l’auteur du tir fatal. « Je m’en remets à la volonté divine, mais je ne pardonnerai jamais celui qui a ôté la vie de mon fils », déclare-t-elle, le visage marqué par la tristesse.

Adama, 22 ans, exerçait le métier de vitrier. Sa perte tragique a plongé sa famille dans une douleur indescriptible.

Mohamed Diallo pour Planete7.info