Une délégation du Conseil national de la transition (CNT) a entamé une mission dans la région administrative de Kankan pour vulgariser l’avant-projet de la nouvelle Constitution, dans un esprit d’inclusivité et de transparence. Comme dans d’autres régions, les autorités locales ont été mobilisées pour accueillir et accompagner cette initiative nationale.

Après une première prise de contact avec les autorités de la région ce dimanche, le gouverneur de Kankan, le colonel Moussa Condé, a exprimé son soutien à cette démarche en soulignant l’importance d’une consultation élargie. « Nous félicitons cette initiative du président du CNT, Dr Dansa Kourouma, et du président de la transition, Général Mamadi Doumbouya, qui l’a nommé à cette fonction. Recueillir les avis de chacun pour l’élaboration de notre Constitution est essentiel. J’invite les citoyens de Kankan à faciliter la mission de cette équipe », a déclaré le gouverneur.

Lors de la rencontre, l’honorable Mohamed Kaba, chef de la mission du CNT, a détaillé les objectifs de cette tournée. « Nous sommes venus présenter l’avant-projet de la nouvelle Constitution à toutes les couches sociales : femmes, hommes, jeunes et sages. Nous avons déjà recueilli des contributions lors de consultations antérieures, et il est important maintenant de revenir pour partager ce projet et entendre leurs réactions. »

Le lundi 11 novembre 2024, la campagne de vulgarisation a probablement débuté au lycée Marien N’gouabi, en présence de plusieurs autorités régionales et préfectorales. Mohamed Kaba, vice-président de la commission du Plan, des Affaires financières et du Contrôle budgétaire du CNT, a mis en avant les réformes majeures contenues dans ce texte : « Il est essentiel que nos enfants, nos jeunes, et l’ensemble du le personnel éducatif connaît les nouvelles dispositions de cette Constitution. Par exemple, elle garantit pour la première fois un accès gratuit à l’éducation jusqu’à 16 ans pour tous les enfants guinéens. En outre, les étudiants sans moyens financiers pourront désormais poursuivre des études de Master et de Doctorat gratuitement dans les institutions publiques, ce qui marque une avancée significative pour l’égalité des chances. »

Cette initiative s’est conclue par une rencontre avec les médias locaux dans la salle de conférence du gouvernorat de Kankan, au cours de laquelle de nombreuses questions ont été abordées. À noter, l’avant-projet de Constitution également la possibilité pour tous les citoyens guinéens de se porter candidats aux élections présidentielles, renforçant ainsi le principe de participation démocratique.

Cette tournée du CNT à Kankan s’inscrit dans une démarche de sensibilisation et de dialogue national, visant à engager les citoyens dans le processus de réforme constitutionnelle pour un avenir plus inclusif et équitable en Guinée.

Dr. Dansa Kourouma, président du Conseil National de la Transition (CNT), a marqué de sa présence à l’aéroport de Nzérékoré ce samedi à 13h, où il a été chaleureusement accueilli par les autorités locales et la population de la région. La capitale de la Guinée forestière, plongée dans l’effervescence, a été choisie comme point de départ pour la campagne de sensibilisation autour de l’avant-projet de la nouvelle Constitution, un choix hautement symbolique visant à faire écho aux valeurs et réalités locales .

Dans son discours  inaugural, le Dr Kourouma a souligné l’importance de la Guinée forestière dans le développement du pays, rappelant que « si Conakry consomme de l’huile de palme, c’est grâce à la forêt ». Selon lui, cette nouvelle Constitution doit refléter les valeurs et réalités de chaque région du pays.

En s’adressant aux habitants de Nzérékoré, le Dr Kourouma a insisté sur la nécessité d’une Constitution qui ne soit pas seulement un document juridique, mais une représentation de l’âme guinéenne. Il a souligné que cette nouvelle Constitution doit « nous ressembler et nous rassembler », raison pour laquelle le texte doit tenir compte des réalités sociales, culturelles et politiques du pays. Elle doit être le reflet du parcours historique de la Guinée, marqué par des luttes pour la démocratie et les nombreux défis que le pays a dû surmonter.

Dr Dansa Kourouma a ensuite mis l’accent sur l’importance du rôle du peuple dans cette future Constitution, particularité que celle-ci définit qui peut gouverner et comment les dirigeants peuvent être sanctionnés si nécessaire. « C’est le peuple qui, à travers la Constitution, a le droit de choisir ses dirigeants et de les sanctionner », a-t-il déclaré avec force, rappelant l’essence démocratique de ce texte.

Parmi les innovations marquantes de cette Constitution, le Dr Dansa a évoqué la création d’une Cour spéciale de justice de la République, dédiée au jugement des hauts responsables de l’État, y comprenant le Président et le Premier ministre, en cas de trahison. de la volonté du peuple ou de mauvaise gestion des ressources nationales. Cet organe, inédit dans la structure constitutionnelle guinéenne, vise à garantir que les dirigeants répondent de leurs actes devant la nation.

Un autre aspect fondamental de cette réforme constitutionnelle est l’égalité entre les sexes. En effet, la nouvelle Constitution garantit l’égalité entre hommes et femmes, inscrivant ainsi dans la loi fondamentale une avancée majeure pour les droits des femmes en Guinée.

Dans un élan de modernité et de responsabilité citoyenne, la Constitution en projet accorde aussi le droit de pétition au peuple. Le président du CNT a expliqué que, dorénavant, les citoyens pourront exprimer leur désaccord avec les autorités sans avoir à descendre dans la rue pour se manifester. Avec un nombre suffisant de signatures, une requête populaire pourra être soumise, obligeant le gouverneur à respecter cette volonté. « Chers habitants de N’Zérékoré, cette nouvelle Constitution garantit au peuple guinéen le droit de pétition. Ainsi, si vous êtes en désaccord avec le Président de la République, le gouvernement, un ministre, ou même l’Assemblée nationale, vous n’aurez plus besoin de descendre dans la rue pour manifester. Avec un certain nombre de signatures, votre demande pourra être soumise, et le gouverneur sera obligé de respecter votre volonté»a-t-il laissé entendre.

Cette mesure vise à promouvoir un dialogue constructif et pacifique entre les citoyens et les pouvoirs publics.

Enfin, l’éducation devient une priorité : le projet de Constitution prévoit la gratuité et l’obligation scolaire jusqu’à l’âge de 16 ans, ainsi que l’accès gratuit aux études post-universitaires jusqu’au niveau de doctorat. « cette nouvelle Constitution garantit que l’éducation est gratuite et obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans. Tant que votre enfant n’aura pas atteint cet âge, il ne pourra quitter l’école. De plus, elle assure un accès gratuit aux études post-universitaires, y compris le master et le doctorat ».Une avancée significative pour le développement du capital humain du pays.

Ce lancement de la campagne de vulgarisation à Nzérékoré symbolise la volonté du CNT de faire de la future Constitution un texte inclusif, représentatif de toutes les composantes de la nation guinéenne. Dr Dansa Kourouma a conclu en invitant la population à s’approprier cette Constitution, en prenant part aux débats et en partageant leurs attentes et préoccupations.

Ce passage du Dr Kourouma à Nzérékoré est un appel vibrant à la construction d’une Guinée unie et forte, prête à embrasser une nouvelle ère de justice, de solidarité et de prospérité pour tous.