Le nigérian Aliko DANGOTE, considéré comme la première fortune d’Afrique, a été reçu en audience ce mardi 14 janvier 2025, au Palais Mohammed V par le Président de la République de Guinée, S.E le Général Mamadi DOUMBOUYA. Cette rencontre de haut niveau, marquée par la présence d’une forte délégation du groupe Dangote, a ouvert la voie à des discussions approfondies sur le renforcement des relations d’affaires entre la Guinée et l’investisseur nigérian, à travers des projets d’envergure dans les secteurs stratégiques comme les hydrocarbures, l’agriculture, et les banques.

Avant l’audience avec le Président Doumbouya, la délégation dirigée par Aliko DANGOTE a eu une réunion technique avec plusieurs hauts responsables dont le Ministre Secrétaire Général de la Présidence, le Général Amara CAMARA, le Ministre Directeur de Cabinet de la Présidence, Djiba DIAKITÉ, ainsi que le Ministre de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Aboubacar CAMARA, et le Directeur Général de la SONAP, Dr Lancinet CONDÉ. L’objectif de cette rencontre était de discuter des bases d’une collaboration étroite entre les deux parties.

Le point central de la rencontre entre Aliko DANGOTE et le Président de la République S.E le Général Mamadi DOUMBOUYA a été la projection d’un partenariat public-privé visant à dynamiser l’économie guinéenne et à générer des emplois durables. Le Général Mamadi Doumbouya a accueilli chaleureusement Aliko DANGOTE, en soulignant que la Guinée est une terre de richesse et d’innovation, prête à recevoir des investissements de grande envergure. Il a réaffirmé son engagement à renforcer les relations économiques avec le secteur privé, tant au niveau africain qu’international, pour soutenir le développement durable du pays.

S.E Le Général Mamadi DOUMBOUYA a exposé sa vision stratégique à long terme pour la Guinée, à travers le Programme SIMANDOU 2040, qui ambitionne de transformer profondément et durablement le pays en un hub d’affaires majeur dans la sous-région.

Dans ce contexte, Aliko DANGOTE n’a pas caché sa satisfaction après cette rencontre fructueuse, saluant la clarté de la vision du Président Doumbouya pour la Guinée.

Il a souligné que cette vision audacieuse et hautement stratégique constituait une opportunité unique pour stimuler la croissance économique du pays et créer de nombreux emplois. L’investisseur nigérian a ajouté que l’environnement des affaires en Guinée, propulsé par le leadership éclairé du Président DOUMBOUYA, offre désormais un terreau fertile pour les investisseurs africains et internationaux. L’optimisme de DANGOTE est renforcé par la dynamique actuelle du pays depuis le 5 septembre 2021.

Dans une approche collaborative, Aliko DANGOTE a exprimé son souhait de contribuer activement au développement du pays en investissant dans le cadre du programme SIMANDOU 2040, en particulier dans ses cinq (5) grands axes stratégiques à savoir:

. L’agriculture, l’industrie alimentaire et le commerce;

. l’Éducation et la culture;

. les infrastructures, les transports et les nouvelles technologies;

. L’Économie, les finances et l’assurance;

. la Santé et le bien-être.

Le Président de la République, en réponse, a marqué son accord pour que Dangote Group participe activement à ces projets et programme, soulignant que la Guinée doit capitaliser sur ses richesses naturelles tout en promouvant un développement durable, responsable et inclusif.

Cet échange entre le Chef de l’État S.E le Général Mamadi DOUMBOUYA et Aliko DANGOTE marque une nouvelle étape dans la coopération entre la Guinée et les grandes entreprises africaines. Le programme SIMANDOU 2040, véritable Schéma directeur pour le développement durable et responsable de la Guinée sur les 15 prochaines années, est désormais un terrain d’opportunités pour des investisseurs comme Dangote, dont l’implication pourrait être un catalyseur important pour l’économie guinéenne.

DCI-PRG

Selon le classement 2025 réalisé par Henley & Partners, la Guinée occupe 6e place des passeports les plus puissants d’Afrique de l’Ouest.

Avec un total de 59 pays sans visa, le passeport guinéen (83e mondial) dépasse largement des pays comme les voisins Sénégalais, Maliens, Liberiens.

Ci-dessous le classement des passeports d’Afrique de l’Ouest en 2025

1- Gambie : 71e place mondiale – 71 pays sans visa

2- Cap-Vert, Bénin, Ghana : 74e place mondiale – 68 pays

3- Sierra Leone : 76e place mondiale – 66 pays

4- Togo : 81e place mondiale – 61 pays

5- Burkina Faso : 82e place mondiale – 60 pays

6- Guinée, Côte d’Ivoire : 83e place mondiale – 59 pays

7- Mauritanie, Sénégal : 84e place mondiale – 58 pays

8- Niger : 85e place mondiale – 57 pays

9- Guinée-Bissau, Mali : 87e place mondiale – 55 pays

10- Liberia : 90e place mondiale – 52 pays

11 – Nigeria : 94e place mondiale – 46 pays

L’économiste dénonce, dans une tribune au « Monde », la faute des stratégies économiques du « tout infrastructures » en Afrique et défend des modèles économiques qui développent la production locale, qui permettraient d’autofinancer plus facilement ces projets et de faire reculer la pauvreté.

La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement estime que l’Afrique perd 1 % par an de croissance économique par habitant en raison de son déficit d’infrastructures. Mais la question est de savoir si ces politiques de financement du quasi-tout infrastructures mises en œuvre par les gouvernements africains depuis des années peuvent économiquement être considérées comme une panacée pour l’Afrique.

Le 7e Forum international sur la finance islamique qui s’est ouvert le 20 juin à Dakar (Sénégal), portant sur le thème du « financement des grands projets d’infrastructures des pays de l’Afrique de l’Ouest », a permis de traiter de la pertinence de ces politiques.

Les projets d’infrastructures sont très capitalistiques, en général peu rentables sur le court terme et parfois exigeants en ressources concessionnelles, lesquelles deviennent rares dans les pays prêteurs en crise. D’où la nécessité de conduire des études approfondies en termes d’alternatives moins coûteuses en matière d’investissement dans les infrastructures.

Leurs spécificités résident aussi dans le fait qu’ils peuvent entraîner d’importants recrutements de main-d’œuvre à court terme, mais connaissent des difficultés en phase d’exploitation : frais d’entretien élevés souvent peu supportables pour les budgets nationaux, contrats de concession mal négociés, faible utilisation par les usagers, faible employabilité, etc.

De véritables stratégies de relance

Dès lors, ces projets ne constituent pas forcément une solution viable pour l’emploi des jeunes, dans un contexte où plus de dix millions de chômeurs viennent grossir chaque année la population inactive en Afrique.

Depuis longtemps, cet effet de mode infrastructurel a mobilisé de nombreux décideurs sur le continent et a englouti des centaines de millions de dollars sans résultats concrets. Il n’a pas permis de dynamiser, par exemple, pour l’écrasante majorité des pays du continent, les investissements directs à l’étranger (IDE), lesquels ne représentent que 3 % des IDE dans le monde. Ces IDE se concentrent sur cinq pays (Egypte, Ethiopie, Nigeria, Afrique du Sud et République démocratique du Congo).

Avec lemonde.fr