Conakry, le 10 janvier 2024 – Le Premier ministre, Dr Bernard Goumou s’est rendu tôt ce matin au quai pétrolier du Port autonome de Conakry. Le Chef de Gouvernement s’est assuré de la reprise effective du dépotage en gasoil après la violente explosion du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum. « L’accostage de ce bateau au port est le signe que la Guinée se remet progressivement sur pieds après la terrible tragédie qui l’a frappée dans la nuit du 17 au 18 décembre de l’année dernière » a dit Dr Bernard Goumou.

Le Premier ministre a reconnu que « certes, nous ne sommes pas encore arrivés au bout de nos peines, mais la reprise de l’approvisionnement du pays en gasoil à travers nos propres installations, est une véritable bouffée d’oxygène ». Il a remercié les sociétés partenaires, ainsi que les équipes techniques et de sécurité qui ont mis les bouchées doubles pour la réfection et l’opérationnalisation rapide des installations pétrolières endommagées par l’incendie du dépôt de carburant. « Merci surtout au Chef de l’État pour la gestion sereine de cette crise » ajoute le Premier ministre.

Accompagné du ministre d’État, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, des ministres en charge des finances et du Porte-parole du Gouvernement, du haut Commandant de la Gendarmerie nationale, de la Gouverneure de la Ville de Conakry, ainsi que du Directeur général du Port Autonome de Conakry, le Premier ministre rassure que dans les prochains jours, le Gouvernement sera en mesure de faire d’autres annonces importantes dans le sens du retour à la normale.

Dr Bernard Goumou a terminé sa visite des installations en invitant une nouvelle fois les populations au calme et à la patience. « Cette crise sera dépassée et nous ferons notre deuil. Nous allons ensuite faire face aux dégâts matériels déjà répertoriés. La tragédie nous a appris à rester ensemble. Renforçons cette position » plaide-t-il.

Primature

 L’incendie au dépôt d’hydrocarbures de Kaloum n’est forcément pas resté sans conséquences graves tant au niveaux des populations mais aussi avec les autorités guinéennes. C’est pourquoi des citoyens et les partenaires techniques et financiers de la Guinée se sont tous mobilisés pour apporter chacun en ce qui le concerne de l’assistance au pays.

Parmi les grandes entreprises qui exercent en Guinée, occupe une grande place la Guinea Alumina Corporation (GAC) évoluant principalement dans l’exploitation de bauxite dans la région de Boké. Dès les premières heures, à travers son directeur général, la GAC a apporté du soutien aux victimes notamment en fournissant des intrants médicaux à la pharmacie centrale de Guinée pour secourir directement les cas d’urgence.

Un soutien qui a continué au fil des jours comme nous l’explique ici le DG Youssouf Sylla qui ne ménage aucun effort pour assister la Guinée dans ces moments difficiles.

« Conakry a connu des moments éprouvants, et au sein de GAC, nous nous sommes engagés à offrir un soutien constant et empreint d’empathie. Nous avons réagi rapidement en fournissant une assistance ciblée, notamment en distribuant des équipements médicaux essentiels afin d’atténuer les conséquences de cette tragédie. Dans un esprit de solidarité, notre engagement persiste à œuvrer pour apporter un certain réconfort à la population en cette période difficile ».

Pathé Diallo

Le Représentant résident adjoint du PNUD Monsieur Alassane Ba accompagné d’une forte délégation a procédé, à la remise officielle de kits au Gouvernement de la République de Guinée à travers la Direction générale de l’Agence Nationale de Gestion des Urgences et Catastrophes Humanitaires (ANGUCH).

Tenue ce vendredi 29 décembre 2023 au Palais des Sports du Stade de 28 septembre, ce geste s’inscrit dans le cadre de l’appui du PNUD Guinée en faveur des populations sinistrées de l’explosion du dépôt de carburant de la ville de Conakry -Guinée.

A cette occasion, Monsieur Ba, au nom du Management au plus haut niveau, du siège au Bureau Régional dirigé par Madame Ahunna Eziakonwa a réitéré le message de compassion et de solidarité du PNUD au peuple de Guinée, puis réaffirmé la volonté et l’engagement du PNUD à apporter son soutien au Gouvernement guinéen, non seulement pour les gestes d’appui immédiat à travers ce don, composées d’importante quantité de denrées alimentaires (Sac de Riz, huile, sucre, lait, oignon, …), de kits d’hygiènes (savons, Eau de javel, serviettes, bactigels, matélas, …), d’un véhicule de transport mais aussi sur la relance économique à travers la réalisation d’une étude d’impact socioéconomique et environnemental en collaboration avec les ministères en charge de ces question, Le renforcement de la résilience des populations sinistrées, notamment les femmes et les jeunes qui sont les plus affectées ; l’’évaluation des effets socioéconomiques de la crise sur l’économie guinéenne, identifier et accompagner la mise en œuvre des mesures de mitigations de la crise ; l’amélioration des capacités des institutions en charge de la gestion des crises et catastrophes.

Après avoir présenté et confirmer la réception effective de l’ensemble des kits définis dans la lettre de transfert, au nom du Gouvernement Guinéen, le Directeur général de l’ANGUCH Monsieur Lancei Toure Touré, a tout d’abord remercié le PNUD pour cet important geste humanitaire, ensuite il a reconnu et apprécié à sa juste valeur tous le soutien et l’accompagnement dont bénéficie le Comité de crise mise en place par le gouvernement. Il a aussi relevé et apprécié la participation de nombreux partenaires techniques y compris la société civile qui joue un rôle important dans toutes les sous-commissions qui interviennent sur le terrain.

Cette remise a été sanctionnée par la signature de la lettre de transfert suivi d’un point de presse accorder aux médias présents.

Avec le PNUD

Plus d’une semaine après l’incendie qui a ravagé le dépôt d’hydrocarbures situé au quartier Coronthie dans la commune de Kaloum, les sinistrés vivent toujours dans des conditions pénibles. Ce, malgré l’effort fourni par les autorités et la chaîne de solidarité qui s’est spontanément mise en place dès les premières heures qui ont suivi l’incendie.

Certains disent n’est rien recevoir des dons faits par les bonnes volontés. Rencontré ce mardi 26 décembre non loin de la maison d’arrêt de Coronthie où se situe son domicile, Bountouraby Bangoura décrit la situation qu’elle vit depuis le sinistre.

« Moi je dirais Dieu merci, parce que je n’ai pas perdu la vie, c’est mes deux enfants qui ont été blessés et mon mari les avait conduits à l’hôpital pour des soins. Après avoir reçu les soins, nous les avons renvoyés dans la banlieue, donc c’est dans cette optique vous nous avez trouvé, mais nous n’avons rien vu en ce qui concerne les dons. Presque tous les jours des agents viennent nous répertorier sur une liste mais pour le moment nous n’avons pas reçu quoi que ce soit. Ce que je demande aux autorités et à l’ensemble de la population c’est la retenue tout ce que le bon Dieu fait est bon, tout un chacun doit s’en remettre à Dieu. Au début ont recevait le manger comme le pain, après deux jours, ils ont tout arrêté on a rien reçu de la part de ceux-là qui s’en occupaient de la distribution. Même mes enfants c’est à nos propres frais », déclare-t-elle

Fara Kamano dit avoir plus de vingt bouches à nourrir donc nécessite un soutien.

« Depuis le premier jour, j’ai reçu qu’un sac de riz et la fois dernière deux kilos de riz, c’est un grand soulagement. Personnellement j’ai 20 personnes à nourrir donc vous pouvez imaginer combien de fois que le fardeau est énorme, mais étant croyant je rends grâce au bon Dieu. Même si cela existe pour le moment on entend juste à la radio et à la télé en tout cas ce n’est pas arrivé pour le moment à notre niveau, nous parvenons à gérer le coup grâce à nos voisins et notre chef de camp qui se bat comme un beau diable pour notre cause. Aujourd’hui comme vous le constatez nous avons reçu un sac de riz et un bidon d’huile d’un litre. Certains quand même ont reçu les 10 sac de riz mais par contre nous n’avons rien reçu pour le moment. Nous espérons que nous allons en avoir aussi, dès que l’explosion a eu lieu les autorités étaient à notre chevet, nous n’avons pas eu de perte en vie humaine c’est seulement les matériels qu’on a perdus », a-t-il laissé entendre.

Alarba Camara abonde dans le même sens. Elle déplore aussi la faible assistance des autorités après ce drame.

« Depuis ce jour on entend tout à la radio et à la télé et d’autres personnes viennent nous recenser mais malheureusement ça ne nous parvient pas sauf aujourd’hui et ça c’est à votre présence qu’on a reçu un sac de 25 kilos et un bidon d’huile d’un litre. Bien-sûr qu’on a perdu des objets mais les autorités pour le moment ne sont pas venues à notre chevet ne serait-ce que pour nous encourager. Bon quand même d’autres voisins ont reçus des dons mais à notre niveau ils ne sont pas venus.

Nous prions avant tout pour le repos des âmes perdues donc aux autorités de nous venir en aide nous en avons vraiment besoin » dit -elle

À rappeler selon ses sinistrés rencontrés même si la chaîne de solidarité ne faiblit pas, elle tarde à toucher d’autres victimes.

Mohamed Diallo pour Planete7.info

Après avoir présenté ses condoléances au peuple de Guinée et exprimé sa profonde compassion aux victimes de l’incendie survenu au dépôt d’hydrocarbures de Kaloum, Son Excellence le Colonel Mamadi Doumbouya, suite au travail de coordination entamé avec le Comité de crise, a choisi le lundi 25 décembre 2023, jour de Noël, pour se rendre sur le site du sinistre, situé au quartier Coronthie.

Sur place, en compagnie des pompiers, tant du public que du privé et du personnel de la Société Guinéenne de Pétrole (SGP), le Chef de l’État a pris la mesure de la réalité du terrain. Il leur a réaffirmé son soutien et la reconnaissance totale du peuple de Guinée pour les efforts louables qu’ils ont fournis dès les premières heures de l’incendie.

Pour le Président Colonel Mamadi Doumbouya, cette série de visites qu’il entreprend aujourd’hui marque la solidarité et la communion envers le peuple de Guinée que tous doivent avoir en ces moments de difficultés. En cette journée de Noël, il a appelé le peuple à se joindre à la célébration de la Nativité pour prier et avoir des pensées pieuses à l’endroit des victimes de l’incendie dévastateur.

Après avoir visité les lieux du drame, le Chef de l’État s’est rendu à la Cathédrale Sainte-Marie de Conakry, rejoignant les fidèles chrétiens pour célébrer la naissance de l’enfant Jésus.

Aux côtés des dirigeants de l’église catholique et des fidèles, le Président a activement participé à l’Eucharistie, partageant des moments de communion avec Dieu et la communauté chrétienne.

L’Archevêque Métropolitain de Conakry, Monseigneur Vincent Koulibaly, a saisi cette opportunité pour appeler les Guinéens à la réconciliation et à rejeter toute forme d’intolérance.

Par la suite, le Président Doumbouya a rendu visite aux victimes hospitalisées. Sa présence réconfortante, ses gestes apaisants et ses paroles de soutien ont apporté un soulagement tant aux sinistrés qu’au personnel médical. Cette magnanimité a été saluée non seulement par les responsables médicaux et les victimes, mais aussi par les ministres de la Sécurité et de la Santé, membres du Comité de crise institué à cet effet.

Cette série de visites montre l’engagement du Président de la République, Père de la Nation, le Colonel Mamadi Doumbouya, dans la solidarité, la compassion envers son peuple en situation difficile et illustre si besoin en était, sa volonté d’asseoir la cohésion sociale, favoriser le vivre-ensemble dans le respect de la laïcité républicaine. Sa proximité avec les citoyens dans ces moments difficiles témoigne de son engagement pour le bien-être de tous.

DCI-PRG

Nous sommes au front, pas devant les caméras.

Il y a des situations si brutales si foudroyantes si dévastatrices sur nos vies et nos espaces de vie que seule la mobilisation immédiate, l’action spontanée et la présence continue comptent. C’est la philosophie des professionnels des mines, des miniers que nous sommes, unis sous la bannière de la CHAMBRE DES MINES DE GUINEE. Trêve à la parole, aux déclarations d’intention, à l’image, place à l’impact dans l’humilité, avec et pour le Gouvernement dont le rôle régalien est de nous protéger.

De l’épisode sangilonnante Ebola à cet incendie ravageur des nombreuses vies avec sa souffrance humaine et ses slaves destructrices de tout , en passant par la pandémie pernicieuse du Corona, nous avons été présents, actifs et impactant justement par notre expertise en santé et sécurité, nos moyens spécialisés toujours prêts pour les opérations , notre organisation soutenue par la force de nos initiatives et l’efficacité de notre coordination et de notre unité, auprès du Gouvernement, de ses agences, avec les partenaires au développement, pour agir, évaluer, rapporter et amorcer la résilience humaine et économique, avec humilité, empathie et compassion.

Notre devoir et notre engagement pour une responsabilité sociétale et le développement durable sur la base de standards reconnus, fondés sur la constante évaluation économique, environnementale et sociale restent et demeurent les fondements de nos valeurs de partage, de solidarité et de redevabilité vis à vis des populations et du Gouvernement.

Notre place est et a été au front pour contenir et neutraliser le foyer explosif et incandescent avec nos moyens humains et opérationnels, avec les autorités de tutelle et collégiales mises en place pour gérer la crise dans toutes ses dimensions notamment de préservation et sécurisation des stocks de carburants stratégiques pour soutenir l’économie nationale, pour mettre la dimension humaine de prise en charge des blessés graves, des familles endeuillées, en apportant médicaments et trousses de secours en situation d’urgence, des abris, nourritures et moyens de survie, en anticipant par la réflexion et l’unification des moyens , sur les conséquences en cascade sur notre économie et ses sources de revenus et infrastructures dévastées. Nous devons survivre, devons-nous relever autant sinon mieux que d’autres qui ont subi le pire, les tsunamis, les laves des volcans, les tremblements de terre violents récents, j’en passe.

Les miniers, les vrais miniers professionnels sont familiers des drames : effondrements de talus, de tunnels et de galeries, coups de grisous, inondations qui sont notre quotidien, alors, accepté notre posture et croyez à notre capacité et à notre engagement sociétal et solidaire. NOUS REPARTIRONS ENSEMBLE. Et comme il est bien connu et dit chez nous les miniers : « l’amélioration continue » est la voie de la performance soutenue.

KALOUM S’EN REMETTRA.

Ismaël Diakité

 Président de la Chambre des Mines de Guinée

Malgré la décision des autorités autorisant à ravitailler de l’essence dans les stations de service après l’arrêt momentanée suite à l’explosion du dépôt de carburant situé dans la commune de Kaloum la semaine dernière, la crise est loin de connaître son épilogue et les stations de service ne desemplisent. Il suffit de faire un tour pour s’enquérir des réalités.

Dans la matinée de ce dimanche, notre rédaction à travers un de nos journalistes a fait un tour dans quelques stations à Kissosso dans la commune de Matoto.
Ce détenteur d’engins sous le sceau de l’anonymat revient sur le calvaire traversé durant ces vingt quatres heures à la quête de l’or noir.
<< Comme vous le constatez, nous sommes là dans ce pétrin qui ne dit pas son nom, depuis hier j’ai fait le tour de quatre Stations de service pour avoir ne serait-ce que les 25 litres accordés par les autorités mais impossible. Je suis venu par exemple à Entag à la station se trouvant après la CMIS, après plus de 2h dans le rang ils nous disent que le stock est épuisé. De là-bas, j’ai pris la direction de Tombolia et là-bas ils nous parlent d’un arrangement pour permettre à tout le monde d’obtenir le minimum, c’est à dire en lieu et place des 25 litres pour les véhicules, tu prends 10litres. Les engins à deux et trois roues 3 au lieu de 5 litres. Finalement les gens ont accepté pour quitter, voilà comment j’ai eu 10 litres, la nuit aussi je fais quelques stations mais le résultat était négatif et ce matin je suis venu à 9h et nous sommes bientôt 12h auccune suite favorable.
Bon nous souhaitons ardemment que les autorités revoient cette situation dans la mesure du possible>> a-t-il laissé entendre

Mohamed Sylla, conducteur de taxi moto taxi abonde dans le même sens avant de regretter le comportement de certains pompistes qu’il accuse d’être méchants.
<< Moi depuis hier j’ai rien trouvé partout où je passe soit on me dit que c’est fini ou je reste sur le long fil et finalement les pompistes nous laissent pour quitter.
Je ne peux vous dire avec exactitude qu’il n’y pas d’essence dans leurs cuives mais par contre d’autres pompiste sont pires. Par exemple, j’ai été à Sonfonia pour voir là-bas mais ce que j’ai vu avec les gens là c’est vraiment méchant et décevant de la part d’un Guinéen de savoir que les gens profitent de cette situation pour montrer la fierté.
Là-bas il y avait du carburant mais à cause d’une dispute entre les pompistes et les motards, au lieu de venir rétablir l’ordre ils ont instruit à ce que les pompes soit fermées. Nous sommes restés jusqu’à 19h et finalement on était obligé de quitter.
Aujourd’hui c’est à 10h que je suis venu dans l’espoir de trouver même deux litres mais à cette allure je risque de ne rien avoir puisque nous sommes maintenant 12h et je suis toujours dans le rang.
Franchement les autorités n’ont pas grand chose à être reproché puisque l’ordre est donné à servir maintenant le reste c’est entre nous citoyens que les gens arrêtent de montrer la fierté qu’ils nous servent le produit et d’arrêter la méchanceté c’est tout ce que je peux dire>> dit le jeune Sylla sous une colère noir

Mohamed Samoura trouvé avec le raccord prêt à servir entouré par des détenteurs d’engins fait une invite à son tour
<< Nous faisons comme on le peut mais c’est vraiment compliqué imaginez pour tout ce monde qui est là, de servir ça, combien de fois que cela n’est pas chose aisée mais quand même nous faisons le maximum pour satisfaire tout le monde, hier nous avons travaillé jusqu’à 14h et les choses ont ont tourné en notre défaveur on était obligé de fermer pour éviter le pire. Si non pour le moment tout fonctionne bien malgré le monde.
Nous demandons juste que les gens patiente beaucoup puisque c’est indépendamment de la volonté de tous et ça va passé>>a-t-il fait savoir

À préciser que la décision des autorités interdisant de servir les détenteurs de bidon est foulée au sol.
Dans une des stations que nous avons visitée, un gérant dans ses échanges avec un citoyen a dit détenir 7 ou chaque bidon il tire 50 000GNF comme bénéfice.

Mohamed Diallo pour Planete7.info

Ouf de soulagement pour les Guinéens ! Privés de desserte en essence dans les stations services suite à l’incendie au dépôt d’hydrocarbures à Kaloum, les citoyens se voient soulagés. A travers un nouveau communiqué dans ce sens ce vendredi soir, le gouvernement a autorisé le ravitaillement de cette denrée dont le manque avait engendré quelques conséquences.

Si le gasoil était le seul à être servi ces derniers jours, l’essence est désormais vendue à partir de ce samedi 23 décembre sur toute l’étendue du territoire national. Cet approvisionnement a repris grâce à l’appui des pays voisins. La ruée et les attroupements seront forcément attendus dans les stations services. C’est pourquoi, le gouvernement a fixé des conditions pour une rationalisation.

Le maximum de litres qu’un véhicule peut être servi est fixé à 25 litres. Pour les motos et tricycles, ils sont obligés de se contenter de 5 litres. Et les bidons ne sont pas autorisés, selon cette décision.

Dans le même communiqué dont vous trouverez copie ci-dessous, le gouvernement a tenu à faire le point sur la situation du drame, tout en formulant quelques recommandations. Lisez !

PROPOSITION DE GESTION DE LA SORTIE DE CRISE APRES L’EXPLOSION DU DEPOT CENTRAL D’HYDROCARBURE DE LA SGP.

UNION POUR LA DEFENSE DES INTERETS REPUBLICAINS (UDIR).

Auteur : Le Bureau Politique National de l’UDIR.

Conakry, le 21/12/2023.

Le Parti UDIR a tenu une réunion ce 21/12/2023 de crise suite à l’exposition du Dépôt Central d’hydrocarbure de la République de Guinée, situé à Kaloum.

Le Président de l’UDIR à travers son BPN tient avant tout à adresser ses sincères condoléances aux sinistrés ainsi qu’au peuple de Guinée, sans oublier les personnes de bonnes volontés, les volontaires et la jeunesse pour son élan de solidarité à l’endroit des sinistrés.

En plus des propositions de solutions déjà apportées par le Gouvernement et les structures en charge de la gestion des hydrocarbures en République de Guinée, nous suggérons :

1. SUR LE PLAN SANITAIRE

• Continuer le suivi médical des blessés, même, s’ils ne sont plus hospitalisés ;

• Installer une ou deux unités médicales dans les zones ayant enregistrés plus de blessés afin de rapprocher ceux qui ne sont plus hospitalisés auprès des soins de premières nécessités comme les pansements, etc. ;

• Faire les études nécessaires sur le plan environnemental afin de prévenir les maladies qui pourraient provenir de la qualité de l’air à Kaloum et ses environs.

2. SUR LE PLAN SECURITAIRE

• Exhorter les entreprises dont les sièges sont impactés à évaluer la structure des bâtiments avant la reprise des activités ;

• Evaluer les logements de la population riveraine ;

• Mettre en place une commission d’experts pour identifier les causes de l’explosion et rendre les conclusions publiques.

3. SUR LA GESTION DES HYDROCARBURES

• Pour le Gasoil et l’Essence :

Ces hydrocarbures sont les plus utilisés en République de Guinée, surtout pour le transport de personnes, de marchandises, de denrées alimentaires, etc. Mais aussi, en cas de délestage électrique, les générateurs électriques permettent de prendre le relais dans les structures sanitaires, les entrepôts de stockage d’aliments périssables (poisson frais, viande fraiche, etc.), les stations de pompages de la société des eaux de Guinée (SEG), etc.

• Pour le Gaz, le Mazout et le kérosène

Ces autres hydrocarbures sont aussi très utilisés et méritent un accent particulier sur leur gestion pendant et après la crise.

D’où l’importance d’identifier clairement tous les acteurs afin de les associer à la gestion de la crise et cela, dans l’intérêt supérieur de notre pays.

Les conséquences immédiates :

• Perturbation des activités économiques et du transport ;
• Risque de pénurie de carburant dans la région de Kaloum et d’autres régions du pays ;
• Risque de pénurie de denrées alimentaires en provenance de l’intérieur du pays vers Conakry, inter-préfectoral ;
• Risque de spéculation sur les prix des produits pétroliers ;
• Risque d’incendie dans les domiciles des personnes qui tenteront de stocker du carburant chez eux ou dans des entrepôts inappropriés ;
• Impact négatif sur l’économie nationale dans son ensemble.

Propositions de solutions :

• Impliquer fortement tous les syndicats en charge du transport et mettre en place un mécanisme de sensibilisation des transporteurs, mais aussi les convier aux réflexions sur la gestion de la crise ;

• Rétablir les capacités de stockage le plus rapidement possible ;

• Mettre en place des mesures d’urgence pour importer les hydrocarbures dont le pays a besoin afin de répondre à la demande immédiate ;

• Réaffectation des sites de stockage de produits pétroliers vers les ports des sociétés minières pour une sortie de crise rapide ;

• Coordonner les efforts entre les acteurs du secteur de la distribution des hydrocarbures pour garantir une distribution équitable et transparente ;

• Favoriser et renforcer les mesures de sécurité dans les dépôts d’hydrocarbures pour éviter de futurs incidents ;

• Sensibiliser la population sur la nécessité d’une consommation responsable des hydrocarbures (essence, gasoil, etc.) et promouvoir des alternatives plus durables ;

• Promouvoir les transports en commun pour réduire la demande en hydrocarbure.

4. SUR LE PLAN DE LA COMMUNICATION RESPONSABLE

• Mettre un accent sur la communication au niveau des médias en langue nationale et en français tout en impliquant les leaders locaux ;

• Implique fortement les radios rurales dans cette communication.

En conclusion, nous recommandons vivement d’inciter toutes les structures de l’administration publique et les entreprises stratégiques (Banques, Usines, Société Pétrolières, Sociétés Minières, etc.) opérants sur le territoire national de rédiger et faire valider à court terme un plan de gestion de crise (PGC), un plan de continuité d’activité (PCA) et un plan de reprise d’activité (PRA).

La réunion s’est terminée sur un appel à l’unité et la mobilisation de tous les acteurs pour surmonter comme un seul homme cette crise et de prendre toutes les dispositions idoines pour éviter de futurs incidents similaires.

A travers une plénière tenue ce vendredi 22 décembre 2023 à l’hémicycle du Palais du Peuple, plusieurs responsables au sommet ont marqué leurs présences, y compris les ambassadeurs.

Prenant la parole, le premier ministre chef du gouvernement, Dr Bernard Goumou a attiré l’attention des Guinéens sur l’explosion survenue au dépôt de carburant, il a fait savoir que si le gouvernement ne prend pas des mesures, nous pourrons constater des crises suite à l’augmentation des prix au niveau des marchés.

« Je voudrais attirer l’attention de nos honorables conseillers que notre pays a été très durablement frappé. Aujourd’hui, en regardant l’évolution de la crise. Je veux ici vous affirmer que nous traversons une tragique tragédie dans le sens où la plupart de nos ministères ne fonctionnent pas, je veux parler des services publics qui sont à l’arrêt. La plupart de nos entreprises publiques et privées qui payent des taxes sont à l’arrêt.  Je veux dire également que le système du transport est également à l’arrêt, cela veut dire tous les Guinéens sont impactés. Donc, si le gouvernement ne prend pas des mesures idoines, nous pourrons constater des crises suite à l’augmentation des prix au niveau des marchés. J’attire votre attention pour vous dire la situation est grave. La plupart de nos compatriotes sont sous les décombres. Aujourd’hui, nous ne savons pas exactement combien de Guinéens ont perdu la vie. Aujourd’hui, vous avez la responsabilité d’examiner la loi de finances initiale 2024. Les impacts sont énormes, et ce n’est pas aujourd’hui que nous devons trouver toutes les solutions du problème de cette crise. » a-t-il rappelé aux conseillers du CNT.

Daouda Camara pour Planete7.info