L’arrestation d’un fugitif djihadiste, le dimanche 23 mars 2025 à Mandiana, a semé l’inquiétude dans cette préfecture frontalière et bien au-delà. L’affaire, révélée par les autorités maliennes, a immédiatement déclenché une série de mesures sécuritaires renforcées.

D’après le préfet de Mandiana, le Colonel Fodé Soumah, l’alerte a été donnée par le préfet de Dianfolila, au Mali. « Un individu interpellé sur le sol malien a révélé, sous interrogatoire, avoir séjourné à Mandiana où il menait des repérages pour de potentielles attaques. Il a mentionné plusieurs cibles dans la région, notamment Dianfolila et Siradiouba au Mali, ainsi que Mandiana, Siguiri et Kankan en Guinée », a précisé le Colonel Soumah, joint par notre rédaction ce mercredi 26 mars.

Cette révélation a aussitôt mobilisé les forces de défense et de sécurité guinéennes, conscientes du danger grandissant que représente l’infiltration de groupes extrémistes dans la sous-région.

Face à cette menace, les autorités locales n’ont pas tardé à réagir. « Nous avons immédiatement renforcé la surveillance aux frontières et multiplié les patrouilles mixtes. Une réunion élargie aux autorités civiles et aux populations locales a été organisée pour sensibiliser sur la nécessité de signaler tout mouvement suspect », a détaillé le préfet de Mandiana.

Outre l’intervention des forces régulières, les chasseurs traditionnels, réputés pour leur parfaite connaissance du terrain, ont été intégrés au dispositif de vigilance. Une stratégie qui vise à contrer toute tentative d’implantation de cellules dormantes sur le territoire.

Cette arrestation relance le débat sur la menace djihadiste en Guinée et met en lumière l’urgence d’une coopération accrue entre les États de la sous-région. Tandis que le Mali intensifie ses opérations contre les groupes terroristes, la Guinée se trouve désormais face à un défi sécuritaire majeur, nécessitant une vigilance constante et une coordination efficace avec ses voisins.

L’évolution de cette affaire est suivie de près, tant par les autorités locales que par les populations, dont la mobilisation reste un élément clé dans la prévention du risque terroriste.

Saliou Fatou Cissé, correspondant à Kankan pour Planete7.info 

À l’approche de la fête de Ramadan, l’insécurité continue de semer l’inquiétude parmi les habitants de Labé. Dans la nuit du dimanche 23 mars 2025, une boutique du quartier Tata1, dans la commune urbaine, a été la cible d’un cambriolage. Si aucun blessé n’est à déplorer, le préjudice financier est considérable : plus de 14 millions de francs guinéens ont été dérobés, selon la victime, Mamoudou Talibé Diallo, interrogée par notre correspondant régional ce lundi 24 mars.

Le propriétaire des lieux, qui s’était rendu à la mosquée pour la prière surérogatoire, a découvert l’effraction à son retour. « À mon arrivée, j’ai constaté que ma boutique avait été cambriolée. Ils ont forcé la serrure pour entrer et ont tout emporté », raconte-t-il avec amertume.

Selon lui, la somme dérobée comprenait 5 millions de francs guinéens confiés par un ami, 9,6 millions destinés au paiement d’un loyer, ainsi que 725 000 francs issus de son commerce. « J’avais également d’autres montants dans mon comptoir, ils ont tout pris. En plus de l’argent, ils ont volé deux téléphones, un Tecno et un Samsung », détaille-t-il.

Ce cambriolage, qui s’ajoute à une série d’actes criminels ces derniers temps, témoigne de la recrudescence de l’insécurité dans la ville de Labé. Pourtant, les forces de défense et de sécurité effectuent régulièrement des patrouilles nocturnes dans la commune. Mais ces mesures semblent insuffisantes face à des malfrats de plus en plus audacieux.

Face à cette situation alarmante, les citoyens interpellent les autorités locales pour un renforcement des dispositifs de sécurité et une lutte plus efficace contre le grand banditisme qui perturbe la quiétude des populations à la veille de cette grande célébration religieuse.

Thierno Abdourahmane Diallo, correspondant à Labé pour Planete7.info