Un incendie s’est déclaré ce mercredi matin aux environs de 8 heures dans le quartier Kiroti, commune de Lambayi. Le sinistre, dont l’origine serait un véhicule en flammes, a causé d’importants dégâts matériels, réduisant en cendres cinq boutiques. Si aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, les pertes économiques sont considérables.

Selon les témoins, l’incident a été déclenché par un véhicule de marque RAV4 qui a pris feu en pleine circulation. Martin Kolie, présent sur les lieux, raconte le déroulement des faits : « Aux environs de 8 heures, un homme est arrivé au niveau du terrain de Kiroti avec sa voiture en feu, sans s’en rendre compte immédiatement. Ce n’est qu’après les cris d’alerte des passants qu’il s’est arrêté et a quitté son véhicule. Malgré l’intervention spontanée des riverains pour tenter d’éteindre les flammes, une explosion des pneus a provoqué un déplacement du véhicule en direction des boutiques voisines, embrasant plusieurs commerces. Il a fallu l’intervention des sapeurs-pompiers pour maîtriser l’incendie. »

Mohamed Lamine Bayo, propriétaire de plusieurs boutiques consumées par les flammes, exprime son désarroi : « J’étais au travail quand j’ai été informé que mes boutiques étaient en feu. À mon arrivée, j’ai découvert l’ampleur du sinistre. Au total, cinq boutiques ont été calcinées, et les pertes sont énormes. Seules les victimes peuvent mesurer l’ampleur de ce qu’elles ont perdu. »

Adama Barry, commerçante touchée par l’incendie, peine à réaliser l’étendue de ses pertes : « J’avais deux boutiques remplies de marchandises. Tout est parti en fumée. Lorsque les sapeurs-pompiers et les jeunes du quartier ont réussi à éteindre le feu, il ne restait plus rien. L’ampleur des pertes est inestimable. »

Même détresse du côté de Mabinty Camara, dont le salon de coiffure a été partiellement ravagé par les flammes. Elle lance un appel à la solidarité : « J’ai reçu un appel m’annonçant que mon salon était en feu. En arrivant, j’ai constaté que des jeunes du quartier avaient fait leur possible pour limiter les dégâts, en attendant l’intervention des agents de la protection civile. Heureusement, tout le salon n’a pas été consumé, mais j’ai perdu plusieurs équipements, dont la climatisation et les vitrines. Aujourd’hui, je me retrouve dans une situation difficile. En ce mois de pénitence, je lance un appel aux bonnes volontés pour nous venir en aide. »

Alertés, les sapeurs-pompiers sont intervenus pour circonscrire les flammes et éviter une propagation plus importante. Toutefois, les victimes dénoncent l’absence de mesures de prévention et la lenteur des secours, pointant du doigt les défis persistants en matière de gestion des incendies en milieu urbain.

En attendant une évaluation plus précise des pertes, les commerçants sinistrés tentent tant bien que mal de se relever de ce drame, avec l’espoir de voir la solidarité se manifester pour les aider à reconstruire leur activité.

Mohamed Diallo pour Planete7.info