Table ronde sur les VBG et la représentativité des femmes en politique : un appel à l’action pour l’égalité en Guinée

Ce jeudi 26 décembre 2024, l’ONG Femmes, Développement et Droits Humains en Guinée (FDHG), en partenariat avec la Direction Nationale de la Promotion Féminine et du Genre (DNPFG), a organisé une table ronde déterminante à Conakry. Portant sur les violences basées sur le genre (VBG) et la faible représentativité des femmes en politique, cet événement a réuni des experts, des leaders politiques et des activistes de la société civile. Ensemble, ils ont exploré les obstacles entravant l’implication des femmes dans la vie politique et formulé des pistes d’action pour favoriser leur émancipation et leur sécurité dans ce domaine.

Dans son discours d’ouverture, Moussa Yero Bah, président de la FDHG, a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective : « L’objectif est d’impliquer davantage de femmes en politique tout en luttant contre les violences qui leur sont faites, notamment au sein des formations politiques. Les barrières socioculturelles restent un frein majeur à leur accès aux postes de responsabilité. Cette rencontre vise à susciter l’engagement de tous, des activistes aux experts, en passant par les partis politiques. »

Les discussions ont permis d’identifier plusieurs recommandations-clés, dont l’éducation égalitaire dès le jeune âge. Moussa Yero Bah a précisé : « Il est crucial d’encourager les femmes à s’affirmer, à se former et à revendiquer leur place. Cela commence au sein des familles, où filles et garçons doivent être éduqués sur un pied d’égalité. »

Parmi les intervenantes de marque, Pr. Hadja Kadiatou Lamarana Diallo, consultante en genre et développement à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, a partagé son expérience en tant qu’ancienne directrice de la promotion féminine en 1994. Rappelant les initiatives ambitieuses lancées à cette époque, elle a déclaré : « Remettre le statut de la femme à sa juste valeur était notre leitmotiv. Lors de la conférence mondiale des femmes en Chine, l’objectif de 30 % de femmes sur les listes électorales avait été fixé. Pourtant, les résultats obtenus depuis sont loin d’être satisfaisants. »

Avec une pointe de déception, elle a souligné : « Nous sommes encore loin des ambitions d’alors. Beaucoup de résolutions n’ont pas été respectées, et le bilan demeure insuffisant. »

Cette table ronde, bien plus qu’un simple débat, s’est conclue par un appel à des actions concrètes pour transformer les recommandations en réalités tangibles. Les organisateurs et participants espèrent que cette initiative marquera un tournant dans la lutte contre les violences basées sur le genre et pour une représentativité accrue des femmes en politique en Guinée.

Hawa Mohamed Soumah pour Planete7.info