Supprimer l’Examen d’Entrée en 7e Année : Un Danger pour l’Éducation en Guinée, Selon Michel Pépé Balamou »

Dans un contexte de débats intenses sur la réforme du système éducatif guinéen, Michel Pépé Balamou, syndicat national de l’éducation, a exprimé de vives inquiétudes quant à la proposition de supprimer l’examen d’entrée en 7e année. Lors d’une récente conférence, il a souligné les enjeux critiques de cette suppression et les conséquences potentielles pour l’avenir de l’éducation en Guinée.

<<Il y a un réel problème au niveau de l’examen d’entrée en 7e année,>> a déclaré Pépé Balamou. <<Supprimer cet examen créerait un véritable problème, car les enfants ne maîtrisent pas les quatre compétences instrumentales de base : lire, calculer, compter et écrire.>> Cette déclaration met en lumière les carences observées chez de nombreux élèves à ce stade crucial de leur parcours scolaire.

Michel Pépé Balamou a insisté sur le fait que la simple suppression de l’examen ne résoudrait pas ces problèmes fondamentaux. <<Il ne suffit pas de dire qu’il faut supprimer l’examen d’entrée en 7e année ; il faut créer des mesures d’accompagnement,>> a-t-il ajouté. Selon lui, sans une évaluation rigoureuse pour remplacer cet examen, le système éducatif pourrait faire face à une surcharge des effectifs au collège, entraînant des problèmes d’infrastructures et un manque d’enseignants qualifiés. <<Cela affectera également le niveau des élèves, rendant les classes intermédiaires des passoires,>> a-t-il averti.

Pour Balamou, la clé réside dans la garantie d’évaluations rigoureuses qui permettraient de juger de la nécessité de supprimer ou non cet examen. <<Il faut garantir des évaluations rigoureuses pour juger de la nécessité de supprimer ou non l’examen d’entrée en 7e année,>> a-t-il affirmé, appelant à une réflexion approfondie et à des solutions bien pensées.

En parallèle, le syndicat national de l’éducation a abordé la question de la réintroduction du bac 1, une idée qui suscite également des débats. <<Quant à l’idée de réintroduire le bac 1, je ne suis pas d’accord, car ce n’est que du gaspillage,>> a-t-il déclaré. Il a plutôt plaidé pour la création d’évaluations rigoureuses à tous les niveaux du système éducatif, estimant que cela permettrait une progression cohérente et durable.

Les propos de Michel Pépé Balamou mettent en lumière les défis complexes auxquels fait face le système éducatif guinéen. Alors que les discussions se poursuivent, il est clair que toute réforme devra être soigneusement planifiée et mise en œuvre avec une attention particulière aux besoins des élèves et aux capacités des institutions éducatives.

Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info