Super Bobo face aux conseillers du CNT : « Nous avons financé le référendum au temps du président Lansana Conté »

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Invité à prendre part à la délibération du document de programmation budgétaire pluriannuelle 2025-2027 ce samedi 24 août 2024, l’opérateur économique est allé droit au but face aux conseillers du CNT en ce qui concerne la mobilisation des recettes de l’Etat.

Sans complaisance, Elhadj Bobo Lopi plaide pour une bien meilleure organisation entre l’Etat et les opérateurs économiques. Pour lui, ce n’est pas les Sénégalais, les maliens ou encore moins les Mauritaniens qui viendront développer notre pays.

« Ici il faut qu’on s’organise, moi j’ai besoin de l’Etat guinéen en tant qu’opérateur économique, parce que chaque fois on fait appel aux opérateurs économiques, chambre de commerce, le patronat, tout le monde vient dans la salle pour discuter et chacun prend la parole. On ne nous laisse pas parler de la réalité. Aujourd’hui les Sénégalais ne veulent pas du bonheur des Guinéens, on nous dit que les Maliens sont nos amis non, je ne suis pas d’accord, la côte d’Ivoire, la Mauritanie, ne veulent pas de notre bonheur parce qu’on est trop riches mais on manque de quelque chose », a indiqué l’opérateur économique.

Malgré l’immensité des ressources dont dispose le pays, il manque encore de ressources humaines pour matérialiser cela pour le bonheur de tous les Guinéens. C’est pourquoi Bobo Lopi préconise.

« Il faut qu’on trouve les ressources humaines pour permettre de travailler pour notre pays, pour que tout le monde gagne. L’Etat sans l’argent ne peut pas couper sa main pour payer les travailleurs, il faut qu’on trouve les bons payeurs, tout le monde n’a qu’à payer, même le tablier au Sénégal il paye l’impôt, même les femmes vendeuses au marché doit payer, c’est normal. Mais si on vient chez moi pour me dire de payer 500 millions, on va chez l’autre il dit c’est le protégé du général Doumbouya ou c’est son parrain, il ne paye pas. Comment l’Etat va gagner de l’argent ? Il faut qu’on fasse des lobbyings entre les hommes d’affaires, de l’Etat de façon discrète ».

Fidèle à ses principes, l’opérateur économique indique qu’il n’a jamais demandé des faveurs à l’Etat en ce qui concerne les taxes et autres.

« Depuis 1984 je n’ai pas demandé de diminuer le droit de douanes ou d’impôts, il faut qu’on s’organise…Nous tous nous devons nous lever pour aider ce gouvernement pour que les choses marchent. Si chaque fois quelqu’un arrive on oublie le passé, l’Etat c’est la continuité ».

Pour terminer, Elhadj Bobo Lopi fait une révélation pas des moindres. Evoquant la force des opérateurs économiques dans un pays comme la Guinée, le commerçant indique qu’ils ont aidé au financement du référendum de 1990 au temps du président Lansana Conté.

« Nous avons financé le référendum au temps du président Lansana Conté, l’Etat n’a payé aucun franc. J’étais au patronat, j’ai convoqué le groupe Bolloré pour leur dire de payer 500 millions, les libanais 500 millions, les indiens 500 millions…et nous avons pu obtenir 3 milliards 500 millions ».

 

Pathé Diallo pour Planete7

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