L’Académie SOAR vient de disputer son troisième match africain cette saison. Après la qualification au terme de deux nuls au premier tour (qualification grâce à la règle du but à l’extérieur), le club de Ratoma s’est incliné ce vendredi à Conakry en match aller du second tour préliminaire. Même si les académiciens n’ont pas déçu dans le contenu, ils n’ont pas encore réussi à gagner la moindre rencontre. Ces difficultés pourraient trouver explication dans trois aspects différents.
UN MANQUE CRIARD D’EFFICACITÉ
Cet aspect aurait pu ne pas être cité si les joueurs d’Ada Benamar avaient réussi à perpétuer leur première période à Nouakchott face à l’AS Douanes où ils ont inscrit deux buts en 45 min. L’inefficacité a commencé lors de ce second acte qu’il ont terminé sans concrétiser aucune de leurs nombreuses occasions.
A Conakry au match retour, malgré une large domination, SOAR sera obligé de se contenter du 0-0, suffisant tout de même pour se qualifier.
Ce manque d’efficacité a été justifié par l’absence d’un attaquant de pointe, Mouctar Gakou déjà écarté pour des raisons administratives.
Un début de solution semble être trouvé pour ce second tour avec l’arrivée de Mohamed Camara ancien du club et unique buteur lors de la défaite 1-2 contre l’AFAD ce vendredi. Mais c’est encore insuffisant…
MANQUE DE CONCENTRATION AU RETOUR DES VESTIAIRES
Manque d’expérience ou esprit de suffisance ? L’un ou l’autre, se concentrer pour bien entrer en deuxième mi-temps s’est avéré une tâche pas aisée pour les joueurs de l’Académie SOAR. Le premier quart d’heure après le retour a souvent été fatal.
Alors qu’ils menaient 0-2 en Mauritanie, ils ont vu l’adversaire revenir à hauteur en trois minutes (54e et 57e min).
Face à l’AFAD aussi, ils sortaient d’une première période avec un total contrôle du match. Mais dès la reprise, c’est encore deux buts encaissés (47e et 58e ). Même si « ce sont des scénarios différents« , a tenté d’argumenter Ada Benamar en conférence d’après-match.
DES JOUEURS ORPHELINS DE LEUR COACH
Même si c’est lui qui prépare l’équipe et qui fait les choix des départs, Ada Benamar est contraint de rester en tribune pendant les matchs pour manque de diplôme exigé par la CAF. Mandjou Diallo avait servi de prête-nom lors du premier tour et contre l’AFAD c’est Kemoko Camara entraîneur des gardiens qui était sur la surface technique. « La communication se fait parfois entre le banc et moi mais ça ne passe pas tout le temps. Je suis toujours dans la réaction moi, au lieu d’être directement dans l’action« , a déploré le technicien Franco-algérien.
Trois équations à résoudre dans la durée et qui peut permettre à SOAR Académie de maintenir son niveau sur le plan local et d’entrer un peu plus dans l’histoire sur la scène continentale.
Amadou Béla BARRY