Situation des 50 enseignants-chercheurs PhD : le ministère de l’Enseignement supérieur clarifie les faits

Face aux interrogations suscitées par la situation des 50 enseignants-chercheurs PhD récemment recrutés, le ministère de l’Enseignement supérieur apporte des éclaircissements sur les démarches en cours.

Selon un responsable du ministère, le processus d’intégration administrative et salariale suit les procédures établies. « Les institutions d’enseignement supérieur procèdent au recrutement, mais la régularisation salariale relève du ministère de la Fonction publique. Actuellement, tout est mis en œuvre pour que ces nouveaux fonctionnaires entrent en possession de leur salaire d’ici fin janvier. Dire que nous sommes indifférents à leur situation est une contre-vérité », a-t-il déclaré.

La revendication des enseignants-chercheurs guinéens sur l’écart de traitement salarial avec leurs homologues étrangers a également été abordée. Le Directeur Général du Bureau Stratégique de Développement (BSD) a rappelé que les étrangers et les nationaux relèvent de cadres administratifs différents.

« Parmi les 110 enseignants étrangers, seuls 10 touchent des salaires supérieurs à 25 millions de francs guinéens. Deux professeurs perçoivent 40 millions avec des primes, et quelques maîtres de conférences gagnent entre 30 et 38 millions. Ces cas demeurent exceptionnels. Contrairement à eux, les enseignants guinéens sont régis par les statuts de la Fonction publique, ce qui explique les disparités », a-t-il précisé.

En réponse aux critiques sur l’absence de financement des activités de recherche, Dr Mamoudou Bagaga a tenu à rectifier le tir.

« Le financement existe bel et bien au sein du département. Chaque année, deux appels à projets sont lancés, offrant des financements pouvant atteindre 150 millions de francs guinéens par projet. Toutefois, il revient aux enseignants-chercheurs de concevoir des projets solides pour diversifier leurs sources de financement. Certains, malheureusement, semblent ignorer ces opportunités, ce qui interroge sur leur préparation et leur engagement », a-t-il expliqué.

Le cadre a également mentionné que le ministère travaille sur la mise en place d’un fonds destiné à la formation des formateurs, afin de renforcer les compétences et l’efficacité des chercheurs guinéens.

Ces précisions visent à apaiser les tensions tout en rappelant aux enseignants-chercheurs leur responsabilité dans la valorisation de leurs fonctions. Le ministère encourage les nouveaux recrues à exploiter les opportunités disponibles et à s’investir pleinement dans le développement de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Guinée.

Cette mise au point reflète la volonté du département de répondre aux préoccupations tout en renforçant les bases d’une collaboration constructive avec les acteurs du secteur.

Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info