Siguiri : Un élève de 18 ans meurt après avoir consommé du « Kuch », sa famille s’en prend à l’hôpital
Un drame a secoué la ville de Siguiri dans la nuit du samedi 8 mars 2025. Aboubacar Camara, élève en 11ᵉ année et résidant au quartier Énergie, a perdu la vie après avoir ingéré une substance stupéfiante connue sous le nom de « Kuch ».
Selon le médecin légiste de l’hôpital préfectoral de Siguiri, Dr Abdoulaye Bachir Condé, le jeune homme a été admis aux urgences aux alentours de minuit, transporté par un groupe d’amis en état de panique. « À notre arrivée dans la salle d’examen, nous avons constaté qu’il était déjà sans vie », a indiqué le spécialiste, précisant que les analyses médicales ont confirmé la présence de « Kuch » dans son organisme.
D’après les premiers témoignages, Aboubacar Camara aurait consommé la substance après la rupture du jeûne, dans un lieu encore indéterminé. De retour chez un ami, il aurait exprimé un comportement inquiétant, demandant à ce dernier de lui tirer la langue. Alarmé par cette demande inhabituelle, son camarade a immédiatement alerté d’autres proches. Malgré des tentatives de secours, la victime a rapidement perdu connaissance et a été évacuée en urgence à l’hôpital, où son décès a été confirmé.
À l’annonce de la tragique nouvelle, la famille du défunt, sous le choc, a exprimé sa colère en prenant pour cible le personnel médical. Des actes de violence ont été signalés, allant jusqu’à des agressions physiques et des jets de pierres sur l’établissement hospitalier. Face à cette escalade, le personnel de santé a dû se replier pour éviter tout affrontement direct.
Attristé par cet incident, le Dr Abdoulaye Bachir Condé a déploré ces violences et lancé un appel pressant à la jeunesse : « Les dangers des stupéfiants sont bien réels. Il est urgent d’agir pour sensibiliser et protéger nos jeunes. » Il exhorte également les autorités à renforcer la sécurité au sein de l’hôpital préfectoral de Siguiri afin de prévenir de telles attaques à l’avenir.
Ce drame vient une fois de plus mettre en lumière les ravages des substances illicites au sein de la jeunesse et la nécessité d’une action concertée pour endiguer ce fléau.
Saliou Fatou Cissé, correspondant à Kankan pour Planete7.info
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