La zone aurifère de Siguiri traverse une période d’insécurité croissante, marquée par une série d’attaques armées de plus en plus fréquentes. En l’espace de 24 heures, trois agressions ont secoué les sous-préfectures de Gnagassola, Doko et Myadah, entre le 27 et le 28 mars 2025, mettant en lumière l’ampleur du phénomène.
D’après les déclarations du Dr Abdoulaye Bachir Condé, médecin légiste à l’hôpital préfectoral de Siguiri, ces attaques ciblent principalement les orpailleurs, acteurs essentiels du secteur minier artisanal. La première attaque a eu lieu à Tondo, dans la sous-préfecture de Gnagassola, où des assaillants armés d’armes artisanales ont ouvert le feu sur un orpailleur burkinabè, Soumaila Kaboré, le blessant au pied droit. Une agression violente qui a choqué les témoins.
Quelques heures plus tard, à Brèko, dans la sous-préfecture de Myadah, un autre citoyen, Oumar Kanté, âgé de 37 ans, a été attaqué en pleine nuit. Le malfaiteur, armé d’une arme automatique, l’a pris pour cible et a tiré sur son avant-bras gauche. Ce deuxième incident témoigne de la brutalité croissante des attaques dans la région.
Enfin, la troisième attaque s’est produite à Guarma, dans la sous-préfecture de Doko. Sindano Lareba, un orpailleur burkinabè de 26 ans, a été agressé de nuit par des individus armés. Bien qu’il ait été touché par des plombs sur plusieurs parties du corps, il a miraculeusement survécu et a pu échapper à des blessures plus graves.
Face à cette montée en puissance de l’insécurité, Dr Condé appelle à une mobilisation générale. « Il est impératif que les autorités locales, y compris les sous-préfets, les chefs de district, les présidents de la jeunesse et les chasseurs, travaillent ensemble pour mettre fin à cette vague de criminalité. La population, elle aussi, doit s’engager activement pour dénoncer ces criminels. Ils ne viennent pas de l’extérieur, ils sont parmi nous« , a-t-il souligné avec insistance.
Cette recrudescence des attaques armées dans la zone aurifère de Siguiri soulève une question cruciale : comment protéger les travailleurs du secteur minier et les habitants de cette région, désormais pris en étau entre les enjeux économiques et la menace sécuritaire ? La situation exige des mesures urgentes et des solutions durables pour assurer la sécurité de tous.
Saliou Fatou Cissé, correspondant à Kankan pour Planete7.info
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