Pour la réussite de la transition en cours en Guinée, le président du parti MoDeL a formulé plusieurs recommandations au lendemain de son retour au bercail après 8 mois passés aux Etats-Unis. Invité de l’émission Mirador sur FIM FM, Aliou Bah a évoqué les priorités de la période transitoire.
« Le train ne peut marcher que sur les rails, les rails de la transition c’est le processus électoral, mais à côté tout ce qui est fait c’est accessoire, parce que le retour à l’ordre constitutionnel c’est par le fait des élections. Donc on devait mettre en place un organe de gestion des élections, mais je rappelle que nous n’avons pas encore une constitution, nous n’avons pas un cadre législatif qui nous permet d’avoir une visibilité sur l’ensemble des enjeux électoraux, tout le monde sait que les trois types des élections ce ne sont pas des opérations simples. C’est dans ce sens qu’il faut aller, mais tout se fait à travers une volonté politique », souligne le jeune leader politique.
Les autorités ont perdu beaucoup de temps estime le patron du MoDeL. Le CNRD a passé son temps à faire des choses qui devraient être faites parallèlement poursuit-il. « Il y a des opérations à mener dans le cadre du processus électoral qui seront très difficiles de compresser, d’autant plus que nous avons besoin de temps pour le faire. Ça veut dire que le temps joue en défaveur des autorités de la transition, donc en défaveur de la démocratie parce qu’il s’agit de la question de la stabilité politique et sociale du pays », prévient-il.
Une transition n’a pas pour vocation, poser des actions de développement interpelle l’opposant Aliou Bah.
« Plus elle prend du temps, plus elle s’enlise et elle devient difficile à gérer. On peut revendiquer un bilan, on peut réaliser des infrastructures, c’est bien. Mais le problème ce que ça reste et demeure une transition à la tête une autorité non élue », conclut-il.
ADD pour Planete7.info