Réforme du MESRSI : Un nouveau décret pour une meilleure gouvernance universitaire

Dans une dynamique de refonte institutionnelle, le président de la République, le Général d’Armée Mamadi Doumbouya, a signé un décret modifiant les attributions et l’organisation du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI). Cette réforme vise à moderniser la gouvernance universitaire, à renforcer l’innovation et à aligner l’enseignement supérieur sur les exigences du développement national.

Le décret D/2025/ inscrit le MESRSI dans une logique de transformation avec pour mission la conception, l’élaboration et la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière d’enseignement supérieur, de recherche scientifique et d’innovation. L’accent est mis sur la bonne gouvernance universitaire, l’utilisation des technologies de l’information et la promotion d’un écosystème propice à l’innovation.

Parmi les nouvelles prérogatives du ministère figurent l’évaluation des performances des institutions d’enseignement supérieur et de recherche, l’encouragement des échanges scientifiques à l’échelle internationale et la participation active à la lutte contre les épidémies à travers des programmes de recherche innovants.

La nouvelle organisation du ministère repose sur une structure hiérarchisée visant une meilleure répartition des compétences. Elle comprend :

  • Un Secrétaire Général et un Cabinet ministériel, avec des conseillers spécialisés dans l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et l’innovation.
  • Cinq Directions Nationales, dont une nouvelle dédiée aux infrastructures et équipements universitaires, ainsi qu’à la culture et aux sports universitaires.
  • Une Direction Générale inédite : la Cité des Sciences et de l’Innovation de Guinée, qui devient un pôle stratégique pour la recherche et l’innovation.
  • Des services d’appui renforcés, notamment en matière de modernisation des systèmes d’information, de communication institutionnelle et de passation des marchés publics.
  • Des organismes publics autonomes structurés en établissements scientifiques et administratifs, parmi lesquels l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité et l’Agence Nationale de Financement et de Valorisation de la Recherche et de l’Innovation.

Cette nouvelle architecture institutionnelle vise à renforcer la collaboration entre les universités, les centres de recherche et le secteur socio-économique, tout en favorisant une meilleure régulation du système éducatif.

Le décret introduit des organes consultatifs de premier plan, tels que la Commission Nationale de Reconnaissance et d’Équivalence des Diplômes, le Comité National d’Éthique et l’Académie des Sciences de Guinée. Ces instances auront pour rôle de garantir la qualité des formations, d’assurer une meilleure articulation entre les institutions académiques et d’encadrer les parcours universitaires.

L’adoption de ce décret marque un tournant majeur dans la gestion de l’enseignement supérieur guinéen. L’objectif est de concilier excellence académique, innovation technologique et compétitivité internationale. En mettant l’accent sur la modernisation et la bonne gouvernance, cette réforme ambitionne de faire du système universitaire guinéen un levier clé du développement national.

Mountaga Pandiara Diallo pour Planete7.info 

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