Rapports sexuels post-accouchement : Entre tabous, religion et réalité médicale
Dans de nombreuses sociétés africaines, la question des rapports sexuels pendant l’allaitement demeure un sujet tabou, malgré les avancées médicales et les enseignements religieux qui éclaircissent certaines croyances profondément ancrées. Pour apporter des éléments de réponse, nous avons recueilli l’avis d’un religieux sur la question.
Interrogé sur le sujet, un imam rappelle que l’islam n’interdit pas les rapports sexuels entre époux après l’accouchement, à condition de respecter une période d’abstinence bien définie. Selon Oustaz Mohamed Ramadan Bah, cette restriction est liée aux « lochies« , une période de saignement post-partum qui peut durer jusqu’à 40 jours. « En islam, il n’est pas interdit d’avoir des rapports avec son épouse après l’accouchement, tant qu’elle est légalement mariée. Toutefois, il existe une période pendant laquelle tout contact intime est proscrit : celle des lochies. Cette phase, qui peut durer 40 jours ou moins selon les femmes, est marquée par des saignements post-accouchement. Pendant cette période, toute relation sexuelle est formellement interdite. »
Au-delà de cette période, l’imam précise qu’aucune interdiction religieuse ne pèse sur les rapports sexuels pendant l’allaitement. Cependant, il met en garde contre les risques d’une nouvelle grossesse rapprochée et invite les couples à choisir une méthode contraceptive adaptée.
« Certains couples redoutent une nouvelle grossesse pendant l’allaitement. Il existe différentes méthodes de contraception, mais il est important de bien les choisir. Par exemple, certaines pilules contraceptives peuvent avoir des effets néfastes. Il est donc préférable d’opter pour des alternatives naturelles comme le retrait, qui consiste à éviter l’éjaculation dans le vagin. »
Ce témoignage met en lumière une réalité souvent méconnue, où croyances culturelles et prescriptions religieuses s’entremêlent. Si les interdictions religieuses sont bien définies, il appartient aux couples de faire des choix éclairés, en tenant compte à la fois des recommandations médicales et des principes qui guident leur foi.
Mohamed Diallo pour Planete7.info
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