Quelles solutions pour les cas de viol et comment rendre plus dynamique le système sanitaire en Guinée ? Voici les propositions de Dr Rougui Bah !

Dans une interview accordée à notre rédaction, Dr Rougui Bah a abordé plusieurs questions liées à la santé et aux femmes en général. La professionnelle de santé spécialisée en néphrologie et rhumatologie aux États-Unis a tenté de donner des réponses liées au viol et au système sanitaire en Guinée.

Pour les cas de viol, elle propose plus l’implication des parents dans l’éducation sexuelle de leurs enfants qui ne doit pas être sujet tabou.

« Un des plus grands problèmes que nous avons est que la santé sexuelle est un tabou. A mon avis chaque parent doit parler de la santé sexuelle avec ses enfants. Je pense que ce dialogue pourrait aider nos enfants. Voici certaines solutions :

– Inclure des programmes d’éducation de la santé sexuelle des écoles de la 6ème année (l’âge de la puberté) pour promouvoir des relations saines.

– Sensibiliser la population sur les conséquences du viol sur le plan physique et émotionnel.

– Faire des lois et pouvoir les appliquer.

– Promouvoir l’égalité des sexes et les droits des femmes.

– Mobiliser les communautés à lutter contre le viol.

– Éradiquer les facteurs comme la pauvreté et le chômage.

– Utiliser les médias pour promouvoir l’éducation contre le viol.

– Collaborer avec les agences du gouvernement et la société civile », a conseillé Dr Rougui Bah.

Pour rendre plus efficace le système sanitaire en Guinée, Dr Rougui pense qu’il faut construire des infrastructures sanitaires de pointes.

« – Investir dans l’infrastructure et les ressources notamment en construisant des hôpitaux avec des équipements ayant les dernières technologies.

– Investir dans la formation du personnel médical sur les techniques récentes de traitements.

– Renforcer les services de soins de santé primaires en se focalisant sur les soins préventifs.

– Enfin, améliorer la gestion sur les maladies chroniques, la santé maternelle et infantile, le programme de la vaccination surtout dans les zones rurales », a-t-elle préconisé.