Provocation : La candidature potentielle de Mamadi Doumbouya et l’audace de « l’Union Sacrée »

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Ce mardi 27 août 2024, « l’Union Sacrée », une coalition principalement composée d’acteurs politiques, a tenu une conférence de presse après sa participation aux travaux sur l’avant-projet de Constitution à Kindia. Lors de cette rencontre avec la presse, celui qui semble émerger comme le leader de la coalition, Docteur Ibrahima Sory Diallo, président du parti ADC-BOC, a suggéré qu’il se porterait candidat à la prochaine élection présidentielle contre le Général Mamadi Doumbouya, à condition que ce dernier renonce aux privilèges liés à l’État en se présentant candidat : « Lorsque le Président estime que ce qu’il a dit au peuple, il ne peut pas le respecter, c’est à lui de venir le dire. Mais pas à des artistes qui sont en train de faire des propagandes. Nous, nous restons derrière la décision du Président qu’il ne sera pas candidat. Sa candidature ne nous inquiète pas. S’il dit aujourd’hui qu’il est candidat et qu’il puisse se débarrasser de tous ces avantages de l’État, moi, Dr Diallo, je vais compétir contre lui », a-t-il déclaré en substance. Cette déclaration du leader d’un parti politique peu connu suscite deux réflexions, l’une relevant d’un procès d’intention subtil envers le Général Mamadi Doumbouya, l’autre frôlant le ridicule.

Premièrement, le Général Mamadi Doumbouya n’a aucun droit d’interdire à quiconque, que ce soit un individu, un groupe de personnes, des artistes ou l’ensemble des populations guinéennes, de demander ou d’exiger sa candidature à la prochaine présidentielle. Il n’a aucune autorité pour empêcher de telles revendications. Tout au plus, il peut refuser cette demande populaire, mais il ne peut en aucun cas restreindre la liberté d’expression de ceux qui la formulent. C’est également cela, la démocratie prônée par les partis politiques. De plus, si l’on pousse l’analyse plus loin, rien n’interdit actuellement, du moins légalement, au Général, ou plutôt au citoyen Mamadi Doumbouya, de se présenter à la prochaine élection présidentielle. En effet, s’il devient un simple citoyen, cela signifierait qu’il n’est plus membre du CNRD et qu’il ne porte plus le grade de Général. Dans ce cas, aucune loi ne l’empêcherait d’être candidat, ni la Charte de la Transition, ni l’avant-projet de Constitution. Mais pourquoi anticiper sur une situation dont l’homme du 5 septembre ne s’est pas encore exprimé ? Pourquoi vouloir le contraindre à dévoiler un avenir que seul Dieu connaît ? À force de le harceler sur ce sujet, comme c’est devenu récurrent depuis un an, le Général Mamadi Doumbouya pourrait bien déclarer : « je suis candidat, et après ? » Même si cette idée n’était pas dans ses intentions initiales, une telle candidature ne ferait que répondre à la volonté exprimée par une grande majorité de Guinéens, qui estiment qu’il est actuellement le seul capable de conduire la Guinée vers un avenir prometteur, loin des tourments du passé. Soyons logiques et attendons la décision finale du Président de la Transition. Autrement, une série de provocations pourrait bien aboutir à ce que ces partis politiques redoutent le plus : la candidature d’un adversaire de la trempe de Mamadi Doumbouya.

C’est ce qui rend, deuxièmement, la candidature de Docteur Ibrahima Sory Diallo, président du parti ADC-BOC, contre Mamadi Doumbouya tout à fait ridicule.

 

Signée : CM

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