Pluies Diluviennes et Routes Dégradées : Le Calvaire des Usagers sur l’Axe Kagbelen-Madina
Les usagers de l’axe Kagbelen-Madina vivent un véritable enfer depuis plusieurs semaines. Les pluies incessantes qui s’abattent sur Conakry ont transformé cette route en un parcours du combattant, rendant la circulation quasi impossible. Jadis praticable, cette voie est aujourd’hui jonchée de nids-de-poule et de boue, mettant à rude épreuve les conducteurs.
« Cette route est totalement dégradée, surtout aux niveaux de T8, des cimenteries et de Baïlobaya. Nous sommes épuisés et dépassés. Avant, je pouvais faire six trajets par jour entre Kagbelen et Madina, mais maintenant, à peine trois », se désole Mamadi Kourouma, chauffeur de taxi.
Souleymane Sow, un autre habitué de cet axe, abonde dans le même sens et propose une solution provisoire : « Cela fait deux mois que la route est dans cet état. L’État pourrait au moins combler ces trous avec des graviers. À ce rythme, nous ne pouvons plus passer une semaine sans devoir réparer nos véhicules. »
Les conséquences de cette dégradation vont bien au-delà des désagréments matériels. Mamadou Oury Diallo, un jeune conducteur, raconte son expérience traumatisante : « J’ai failli perdre le contrôle de ma voiture à cause d’un trou sur la route. Heureusement, il n’y a pas eu de blessés graves, mais ma voiture a subi des dégâts. »
Face à cette situation alarmante et à l’inaction des autorités, des citoyens ont décidé de prendre les choses en main. Au niveau de la T7, un groupe de jeunes s’est mobilisé pour combler les trous. « Nous voyons chaque jour les conducteurs souffrir à cause de l’état déplorable de la route. Nous avons donc pris l’initiative de remplir ces trous avec des cailloux. En tant que citoyens, c’est aussi notre devoir de contribuer à notre manière », explique Mamadou Saliou, le chef de ce groupe.
La situation interpelle : combien de temps encore les usagers devront-ils supporter ce calvaire avant que des mesures concrètes ne soient prises ? L’urgence d’agir est indéniable, mais les réponses se font toujours attendre. Pour les conducteurs, une intervention rapide des autorités est devenue une nécessité absolue.
Hawa Mohamed Soumah pour Planete7.info
