Pénurie d’essence : une paralysie qui asphyxie le quotidien des Guinéens
Depuis plusieurs jours, la pénurie d’essence s’impose comme une véritable crise nationale, bouleversant les activités quotidiennes et alimentant une profonde exaspération parmi les citoyens. Devant les stations-service, des files interminables témoignent de l’ampleur du désarroi. La vie s’arrête, l’économie vacille, et l’attente devient insoutenable.
« J’ai attendu jusqu’à l’épuisement »
Pour Hadja Fatoumata, 70 ans, cette pénurie est une épreuve de résilience :
« Cela fait une heure que je suis ici. Mes jambes n’ont pas tenu, alors je suis allée me reposer avant de revenir. À mon âge, c’est épuisant, mais je n’ai pas le choix. »
Ce n’est pas seulement l’attente qui est éprouvante : les transports publics, essentiels pour beaucoup, sont en crise.
« Je dois aller voir ma fille malade à Dixinn, mais les véhicules sont introuvables. Ceux qui circulent en profitent pour augmenter les tarifs : au lieu de 10 000 GNF, ils demandent aujourd’hui 15 000 GNF », déplore-t-elle, désabusée.
Cette situation asphyxie également les activités économiques. Mamadou Bobo Barry, coiffeur, partage ses difficultés :
« Je dois aller à Madina pour acheter mes outils de coiffure, mais impossible de trouver un véhicule. Mon ami a dû prendre une moto pour se rendre en ville, car les transports sont presque à l’arrêt. »
Le ralentissement des secteurs professionnels amplifie les frustrations.
Pour Aïssatou Keïta, commerçante, cette pénurie symbolise une souffrance collective :
« Nous souffrons énormément. Cette crise paralyse tout et impacte gravement nos activités. Cela ne peut plus durer. »
Face à cette paralysie généralisée, les attentes se tournent vers les autorités, sommées de trouver une solution rapide et durable. La population guinéenne, prise en otage par cette crise, espère des mesures immédiates pour restaurer un approvisionnement stable en carburant.
L’urgence est palpable, et la patience des citoyens s’amenuise. Si rien n’est fait, cette pénurie pourrait avoir des répercussions encore plus lourdes sur la stabilité sociale et économique du pays.
Hawa Mohamed Soumah pour Planete7.info
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