Patronat Guinéen: ça rouspète à nouveau… mais pour rien !

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L’annonce de l’assemblée générale élective de la confédération Générale des entreprises de Guinée réveille des dissensions enfouies, sur fond de guerre d’égos et d’intérêt partisan. Et c’est toujours les mêmes frondeurs qui rouspètent. El hadj Mohamed Habib Hann qui a pourtant accepté de faire partie de l’aventure qui devrait déboucher sur la mise en place d’un patronat unifié, se désolidarise du processus.

Dans un courrier en date du 08 avril, le vice-Président en charge de la gouvernance demande «le report de l’assemblée constitutive à une date consensuelle afin de mieux se conformer aux textes du BIT, de l’OIE, aux lois du travail en vigueur et aux dispositions de la refondation de notre pays telles que prônées par le chef de l’Etat, le Général Mamadi Doumbouya, chef suprême des armées, Président de la République »

Dans le même courrier, Hann semble soutenir et se convaincre que le congrès est obsolète s’il ne connait pas la participation des 6 mille entreprises qui existent en Guinée, selon le répertoire de l’APIP qu’il a consulté, ainsi que des 40 fédérations patronales et des divers organisations et employeurs du secteur privé.

Tout cela parait beau. Sauf que les informations dont nous disposons révèlent que l’attitude du vice-Président relève de la mauvaise foi. Et qu’elle peut être soupçonnée de servir des intérêts qui ne sont pas ceux des patrons Guinéens.

On apprend par la même occasion que le processus en cours obéit à un protocole d’entente auquel le contestataire a souscrit librement (les documents en font foi).

Ce protocole, faut-il le rappeler, convient de ce qui suit :

Primo : L’organisation du congrès dans un délai raisonnable. Ce qui

Deuxio: la formation d’un conseil exécutif représentatif de tous les acteurs économiques, qui devrait entreprendre des démarches pour que ce patronat soit le plus inclusif.

A propos, nous a-t-on dit, les nouveaux mandataires de cette mission se sont appuyés sur les véritables patrons, mais pas sur les présidents des fédérations, qui, pour la plupart ne sont pas des patrons d’entreprises, ou le sont sur papier.

Tertio : mettre une commission ad-hoc pour rédiger les textes.

Contacté par la rédaction, le secrétariat général de la CGE-GUI confirme que ces textes sont rédigés et qu’ils ont été adaptés lors d’une assemblée qui a eu lieu en mars. Il ajoute que c’est à cette occasion, que la date du 20 avril a été décidée pour l’organisation du congrès. Paradoxalement, tout cela a connu l’adhésion du vice-président contestataire qui a participé à toutes ces séances. En font foi les différents rapports.

C’est donc à se demander, et très logiquement, qu’est ce qui peut expliquer cette réaction d’Habib Hann ?

Faut-il y voir du dilatoire dans le but d’empêcher la mise en place du patronat unifié, chose qui fait tant rêver et qui devrait davantage redynamiser le secteur privé Guinéen, en le rendant plus concurrentiel ?

La question vaut tout son pesant d’or quand on sait que la division au sein du secteur privé Guinéen a bien profité à des multinationales qui ont pignon sur rue dans le pays.

 

Mognouma Cissé

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