Apres la prise du pouvoir par l’armée le 5 septembre 2021, beaucoup d’observateurs ont souhaité que le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation organise les prochaines élections guinéennes. Une idée qui n’est pas du goût de Cellou BALDÉ. Le responsable des fédérations de l’intérieur de l’UFDG estime que ce n’est pas possible.
Il l’a fait savoir au cours l’assemblée générale hebdomadaire du parti, tenue ce samedi 11 novembre 2023 à son siège.
« On entend que c’est le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation qui va organiser les élections. Et ça aussi rassurez vous, nous disons niet, nous ne l’accepterons pas, ce n’est pas possible. Le MATD n’organisera pas les élections pour sortir de la transition. Quand vous prenez le titre 4 de la charte de la transition qui parle de disposition transitoire et finale, il y’a l’article 77 qui dit que le calendrier de la transition sera défini en commun accord entre les forces vives de Guinée et le CNRD. La charte a été claire que pendant la transition, les attributions de la Cour constitutionnel sont transférées à la Cour suprême mais pour la CENI cela n’a pas été indiqué, c’est connu, que ça soit les lois nationales, notamment le code électorale ou la constitution dissoute et également les lois supra nationales>>.
Plus loin, Cellou Baldé accuse : <<L’administration du territoire, ce sont les sous préfets militaires que vous avez, ce sont les gouverneurs militaires que vous avez, ce sont les cadres incompétent et partisans que vous avez au ministère de l’administration du territoire, qui ont contribué à la fraude électorale pendant les élections passées. Est-ce qu’il est possible aujourd’hui dans ce climat de méfiance, que cette administration totalement militarisée organise les élections pour nous. Nous appelons les autorités de la transition, le ministre de l’administration du territoire, le CNRD, tous ceux qui sont concernés par cette question de savoir et de comprendre que les acteurs politiques ne l’accepteront pas » a martelé l’homme politique.