La vitrerie est l’un des métiers les plus pratiqués aujourd’hui en Guinée. Généralement pratiqué par les hommes, il est désormais convoité par des nombreuses femmes à Nzérékoré.
Dans la capitale de la région forestière, beaucoup de jeunes filles après avoir abandonné les études s’intéressent à la vitrerie.
C’est le cas de Eugènie Théa. Rencontrée par le correspondant de Planete7.info, elle explique qu’elle a embrassé ce métier pour être autonome financièrement et venir en aide à ses parents.
« Quand j’ai abandonné l’école, je cherchais un métier à faire, parce que il y a plusieurs métiers, nous avons la coiffure, la couture, mais c’est le métier de vitrerie qui m’a beaucoup intéressé, malgré les gens me disaient que c’est un métier qui est réservé aux hommes. Ça fais à peu près un an que je pratique ce métier. Dieu merci aujourd’hui je commence à comprendre puisque je peux maintenant prendre des mesures, serrer les vitres. Depuis que j’ai commencé à pratiquer ce métier, je n’ai pas encore vu une femme ouvrir son propre atelier donc je veux être la première femme à le faire ».
Convaincue que le premier mari d’une femme c’est son travail, Eugènie demande aux femme de ne pas baisser les bras.
« Je demande à mes camarades de s’intéresser à un métier, quel que soit le métier. Parce que le premier mari d’une femme c’est son travail. Il ne faudrait pas qu’elles pensent que le métier de vitrerie est uniquement réservé aux hommes, ce métier est beaucoup rentable ».
Béatrice Maomou aussi pratique ce métier pour les mêmes raisons que Eugènie Théa.
Au départ elle était tentée par le métier de la tapisserie. Mais avec l’insistance de son homonyme elle a dû céder.
« Mon homonyme avait insisté à ce que je choisisse le métier de la vitrerie puisque c’est un métier qui est rentable économiquement. Mais aujourd’hui, j’ai aimé beaucoup ce métier et je pense continuer à apprendre. Notre maitre nous aide beaucoup, il nous donne des conseils en nous disant de ne pas faire du n’importe quoi et de se concentrer sur le travail ».
Cette autre femme à abandonner ses études après avoir échoué à l’examen d’entrée en 7ème année. C’est en ce moment qu’elle a décidé d’apprendre un métier pour subvenir à ses besoins et aider sa famille.
« J’ai choisi le métier de la vitrerie, au départ, les gens me décourageaient parce que pour eux, c’est un métier uniquement réservé aux garçons. Mais Dieu merci aujourd’hui, je peux monter des fenêtres, voire même poser les vitres des voitures. Je suis très contente d’avoir choisi ce métier ».
De notre correspondant à NZérékoré Pépé Blaise Théa