N’Zérékoré/ Journée mondiale sans tabac : à la rencontre des consommateurs de cette substance.

L’humanité a célébré vendredi 31 mai 2024, la journée mondiale sans tabac, cette journée instituée par l’ONU en 1987, vise à sensibiliser l’opinion publique mondiale sur les dangers liés à la consommation du tabac. En Guinée, aucune célébration officielle n’a été prévue.

Pour parler du phénomène à l’occasion de cette journée, la rédaction de planete7.info à travers son correspondant régional basé à N’Zérékoré, vous propose l’avis des consommateurs du tabac de cette préfecture.

« Avec les effets et les méfaits du tabac, on a vu que ce n’est pas bon. Selon les spécialistes, le tabac contient de la nicotine et le goudron. Ils ont pris l’exemple sur la cuisine pour faire voir la réaction du goudron. A travers ça, ils nous ont fait croire que quand on regarde l’intérieur d’une cuisine est souvent très noire. Comme pour nous dire que c’est la même façon que le tabac noircit le cœur du consommateur. Et en suite encore ça nuit aussi à la santé. Donc après toutes les preuves qu’on a vues que le tabac n’est pas du tout bon. C’est à cause de cette sensibilisation que j’ai laissé la cigarette et depuis que j’ai laissé, je me sens bien et je suis à l’aise parce quand je vois parfois ses méfaits, quand je suis enrhumé, ça me donnait la toux et ça me faisait très mal au cœur. Parfois quand je restais à travailler à partir de 12h en plein soleil, tout mon corps devenait très chaud et ma respiration devenait très difficile donc il fallait encore boire de l’eau fraiche. Je ne peux pas encourager les gens qui prennent le tabac parce que chaque être humain a besoin de son propre organisme et aussi ses propres santés. Ceux qui consomment sont plus allergiques à toutes les maladies. », souligne Théodore Kolié.

Ce citoyen que nous avons rencontré dans la commune rurale de Samoé ne peut plus se passer de la drogue. Il s’exprime sous couvert d’anonymat.

« Moi je fume le tabac ça me donne bonne chance. Quand je fume, une fois dans le ghetto, je respect tous mes grands. Quand on est homme il faut prendre ta dose. Le tabac est très bon parce que c’est lui qui fait de l’homme un vrai homme. Moi-même je ne peux pas laisser tabac. Il nous permet de donner bi-up à tes collègues. Tous les hommes de ghetto sont les mêmes familles. C’est pourquoi je dis tabac-là c’est bon pour moi. », affirme ce consommateur.

Jules Théa est fumeur. Il se dit cependant avoir regretter son acte et cherche les moyens de s’en débarrasser.

« Moi je fume la cigarette, je ne fume pas la drogue, mais aujourd’hui je regrette pourquoi je fume la cigarette. Et je cherche à abandonner, mais qu’est-ce que je dois faire, je suis en train d’analyser pacque la cigarette ou bien la drogue, sont dans un même angle. Ces substances-là affaiblissent l’intelligence de l’homme. La consommation du tabac est accompagnée de beaucoup de maladies. La force n’est pas là, et ça cause la toux. Donc moi personnellement je regrette, mais qu’est ce qui m’a poussé à fumer, c’est le souci parce que j’ai vécu dans la souffrance lorsque j’avais perdu mes parents. A cette époque-là, mes amis m’ont poussé à consommer la cigarette. Donc ceux qui ne fument pas, je leur dis merci et ceux qui fument, je leur demande de diminuer et moi présentement à l’heure où je vous parle, je cherche à m’écarter », explique- t-il.

Selon l’OMS, le tabagisme cause la mort de 8 million de personnes chaque année. Donc les leaders d’opinion, la société civile, les spécialistes de la santé et les autorités publiques doivent renforcer la sensibilisation autour du phénomène et renforcer la vigilance sur l’application des textes de lois y afférentes.

Depuis N’Zérékoré, Pépé Blaise Planete7. Info