N’Zérékoré : Deux Européens voyagent à vélo de la Suisse jusqu’en Guinée
Deux européens de nationalité suisse, ont effectué un voyage à vélo de leur pays la Suisse jusqu’en Guinée. Avec une distance respective de 9000 et 13000 kilomètres parcourus, ce périple leur a couté 11.000 euros. L’objectif de cette aventure est de découvrir comment les autres gens vivent ailleurs dans le monde.
Rencontrer ce mercredi 08 novembre 2023 par notre correspondant à N’Zérékoré, ces deux suisses racontent leurs parcours de titan.
« J’ai fait plusieurs voyages à vélo, il y a cinq ans je suis venu jusqu’au Maroc et je m’étais arrêté aux portes du désert, et depuis ce jour-là, j’avais très envie de revenir en Afrique pour voir ce qu’il y avait après la porte du désert, et c’est ce que j’ai fait cette année. Et j’ai embarqué une amie qui ne connaissait pas du tout le voyage à vélo, donc c’était très intéressant de la voir évoluer dans cette aventure, avec tout ce que ça comporte car ça demande beaucoup d’effort. On est parti comme ça, et chaque jour on a avancé, pour voir jusqu’où on allait pouvoir aller. Elle, elle s’est arrêtée au Sénégal. C’était déjà incroyable de pouvoir aller au Sénégal à vélo. Et ensuite j’ai rencontré Julien qui m’a proposé de continuer dans l’Afrique de l’ouest. C’est un plaisir de pouvoir découvrir la Guinée et nous sommes en train de traverser la Guinée, c’est une magnifique et énorme surprise d’être dans ce pays. Pour moi l’objectif, comme tous mes voyages à vélo, c’est de découvrir la population, de me rendre compte comment les autres agents vivent ailleurs dans le monde », explique Sylvain Guignot.
A la question de savoir pourquoi choisir le vélo parmi tant d’autres moyens de déplacement, Sylvain Guignot répond.
« L’avantage avec le vélo, c’est qu’on va tellement lentement, on s’arrête dans les villages, on s’arrête partout et découvre les modes de vies différentes, les religions différentes, avec le vélo, on n’est pas passé caché dans une carrosserie avec la voiture qui va très vite. Avec le vélo on ne peut pas faire des centaines de kilomètres par jour et on est vraiment en contact avec la population, et les enfants », souligne-t-il.
De son coté, Théo Lazeyras ingénieur de formation qui est sa première expérience se dit heureux de pouvoir entreprendre cette péripétie.
« Ce voyage, je l’ai commencé d’abord en Suisse, et j’ai fait plusieurs mois dans toute l’Europe avant d’arriver jusqu’aux iles canari. Quand je suis parti de la Suisse, je n’avais pas une destination ou je voulais aller. Après je ne savais pas si j’allais traverser l’atlantique pour continuer d’aller en Amérique ou bien retourner en Europe ou aller au Maroc et puis ensuite en Afrique subsaharienne et finalement et j’ai décidé de continuer mon parcours en Afrique. Pendant mon voyage, j’étais souvent seul et au gré des jours, j’ai rencontré plusieurs personnes avec qui ça s’est souvent bien passé comme par exemple Sylvain que j’ai rencontré au Maroc avec qui on a traversé le désert ensemble. Après un moment, je suis resté un peu plus longtemps au Sénégal et Sylvain entre temps a rencontré Julien ou ils ont continué à N’Zérékoré. Et moi aussi je les ai rejoints après avoir traversé la Guinée qui m’a donné beaucoup de belles surprises et de belle rencontres », retrace-t-il.
« Ça me fait beaucoup plaisir de voir autre chose que la Suisse. Moi je n’ai pas l’âge de l’esprit de Sylvain pour les voyages et j’ai très peu voyager et le seul voyage que j’ai jusqu’ici c’était en Europe. Et à partir du moment où on traverse de l’Espagne jusqu’au Maroc, il y a vraiment beaucoup qui change. Et évidement quand on traverse le désert pour arriver en Afrique Subsaharienne, c’est vraiment quelque chose de merveilleuse. Ce qui m’importe beaucoup dans ce voyage, c’est des rencontres qui sont très enrichissantes et qui nous permettent d’avoir un œil nouveau sur ce qui se passe dans le monde, sur les manières de vivre et les relations qu’on puisse avoir les uns avec les autres » souligne-t-il.
A noter que, ce voyage leur a pris respectivement neuf et quinze mois de parcours.
Depuis N’Zérékoré, Pépé Blaise Théa pour Planete7.infos