Le président du parti UDRP a réagi sur l’annonce du ministère de l’Administration du Territoire et de décentralisation concernant la nouvelle évaluation des partis politiques en Guinée. Pour Dr Edouard Zotomou, c’est du déjà vu et qu’il ne faut pas s’attendre à grand-chose après cette opération.
Le leader politique Guinéen dit qu’il attend les critères d’évaluation même s’il ne croit pas à une issue favorable à cette démarche qui n’est pas à sa première en Guinée.
« Nous n’avons pas de commentaire particulier, je crois que quand nous aurons les outils de cette évaluation nous le saurons parce qu’on demandé à ce que le parti aille chercher les outils d’évaluation. Moi je pense simplement que c’est déjà vu parce qu’on avait déjà tenté ça, ils sont allés à mi-chemin, ils n’ont pas terminé. Ils sont revenus il y a même des dossiers qui sont pendant au niveau du MATD« , a réagi Dr Edouard Zotomou au micro de notre reporter.
Poursuivant, le président du parti soupçonne le MATD d’avoir des velléités d’éteindre certains partis politiques en Guinée.
« Ça c’est un travail qui aurait dû être fait depuis très longtemps parce que le MATD est supposé être au parfum des activités des partis politiques. Mais si on attend maintenant pour le faire ça veut dire qu’il y a des choses cachées. Même la presse si on a retiré les agréments de certains médias c’est parce que c’est des médias qui proféreraient alors des critiques acerbes contre la gestion unilatérale et dictatoriale de la transition. La même chose est en train de se préparer au niveau du MATD, depuis très longtemps ils avaient parlé de visite. Les partis qui doivent craindre sont ceux qui sont faibles, nous n’avons absolument rien à craindre », mentionne-t-il.
Pour terminer, le vice-président de l’ANAD a commenté la récente visite du patron de la diplomatie Russe Sergey Lavrov en Guinée.
« C’était juste un jeu de positionnement ou de repositionnement parce qu’avec l’influence grandissante du djihadisme dans certaines parties de l’Afrique et surtout avec le départ de certaines nations de la CEDEAO, il semble que le terrain soit vide pour la russie. Et la Guinée n’est pas en reste parce qu’elle n’a pas de position fixe par rapport à beaucoup de ces questions. Le ministre des affaires étrangères de Russie est venu sous le couvert de célébration de plus de 60 ans de relations diplomatiques avec la Guinée mais au fond ce sont des partenariats plus ou moins clairs qui sont en train d’être opérés », conclut-il.
Entretien réalisé par Pathé Diallo
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