Ça y est ! Après plusieurs mois de négociations entre le patronat, le syndicat et le gouvernement au tour de l’amélioration des conditions de vie des travailleurs Guinéens, un accord a été enfin signé tard dans la nuit de ce mardi 14 novembre 2023 au siège du département de l’administration territoriale et de la décentralisation.
Il était 2h passées lorsque les parties sont parvenues à trouver un accord sur la plate-forme revendicative déposée par les centrales syndicales. Les 35% proposés par le gouvernement ont été largement acceptés par le syndicat mais sa mise en vigueur ne rentre qu’en 2024. En outre la situation des indemnités et logement n’a pas été occultée dans les discussions mais qui seront réglées à partir de janvier 2024.
Au sortir de la salle le secrétaire adjoint de la CNTG livre son sentiment avant d’interpeller les syndiqués de redoubler d’ardeur pour le respect des engagements.
« En terme syndical, après qu’on a déposé le protocole d’accord, il était question qu’on l’évalue et donner réellement l’essentiel par rapport aux points qui ont été indiqués dans le protocole d’accord. Vous avez entendu tout de suite que le syndicat a suspendu la grève c’est parce que nous sommes satisfaits par rapport au contenu et du résultat du protocole d’accord. La première garantie, d’abord on a suspendu la grève parce que nous sommes satisfaits. Deuxièmement, nous demandons à tous les travailleurs et travailleuses de Guinée d’œuvrer sur le plan de la dimension du travail à chacun ce qui le concerne au niveau des départements, au niveau des privés pourvu qu’il y ait un résultat. C’est l’économie-là qui va nous permettre réellement de valoriser encore à des années prochaines ce que nous devons poser comme doléances auprès du gouvernement. Donc, nous demandons le travail effectif au niveau de tous les effectifs », a laissé entendre Abdel Kader Aziz, secrétaire général adjoint de la CNTG.
Prenant la parole au nom de son département, Julien Yombouno ne manque pas de féliciter le syndicat qui pour lui a beaucoup coopéré.
« Ce qu’on peut retenir de façon résumée, c’est que malgré la longueur de ces discussions qui ont pris du temps, nous sommes parvenus donc effectivement à cet accord. Vous avez par exemple l’un des points les plus importants parce que souvent on le néglige mais le volet assurance médicale qui a été acceptée à 80%, les travailleurs et les personnes à leur charge. Mais aussi et surtout ce qui a longtemps été le point d’achoppement, le niveau de l’augmentation (de l’indice salariale des fonctionnaires et pensions des retraités). Donc, on est parvenu à 35% échelonné pour 10% et le reste qui va être payé disons la première partie à partir de janvier 2024 et puis la valeur du point d’indice monétaire qui a aussi été acceptée. Bref, je pense que sur toutes les questions clés, on est parvenu à un accord. Et nous en profitons pour féliciter et remercier le syndicat, le patronat et tous les acteurs qui ont œuvré pour parvenir à cet accord », a mentionné Julien Yombouno, ministre du travail et de la fonction publique.
Pour ce qui est donc du mode de paiement de cette majoration il se passe comme suit :
20% seront payés fin janvier 2024, 5% à partir de fin juillet 2024, 5% à partir de décembre 2024 et 5% à partir de fin juillet 2025
Pour donc finir tout le mouvement syndical a demandé la suspension de son préavis de grève.
Mohamed Diallo pour Planete7.info