Négociations tripartites : Le syndicat se voit refuser une doléance
Les négociations se sont poursuivies ce vendredi 10 novembre 2023 entre les centrales syndicales et le représentant du gouvernement mais aussi celui du secteur privée. Au cours de la rencontre qui a duré plusieurs heures, le point 5 de la plate-forme revendicative a le plus concentré les débats.
Abdoulaye Barry représentant du syndicat a, au cours de son intervention, fait savoir que le coût du permis de conduire reste élevé pour un employé mal payé. C’est pourquoi, dit-il, le syndicat demande aux autorités de revoir cette partie afin de trouver une issue favorable . « Aujourd’hui les travailleurs commencent à souffrir à cause de ce contrôle qui est mis en place concernant les permis de conduire. Comment est-ce qu’on peut dire à un travailleur qui est misérablement payé de payer le permis de conduire à hauteur de 1.260.000 GNF? Un fonctionnaire qui est très mal payé, comment on peut lui demander jusqu’à deux à trois millions les cartes grises? Donc nous avons demandé au gouvernement de revoir drastiquement à la baisse ce prix . Le gouvernement est d’accord pour qu’on essaie de renégocier mais d’ici là, nous avons demandé de surseoir à ce contrôle parce que beaucoup de travailleurs aujourd’hui sont fatigués par les policiers en venant au travail ».
Demande qui ne sera pas acceptée par les représentants du gouvernement dans la salle. << Nous avons été très déçus. Pour une petite question comme ça, notre partenaire encore aujourd’hui en la personne du président de la commission côté gouvernement s’oppose à ce qu’on suspende cela. Donc nous avons demandé à ce que nous nous retirions aujourd’hui>>, a déclaré Abdoulaye Barry.
Et de poursuivre, il ajoute : <<Par rapport à la valeur monétaire du point d’indice, nous sommes toujours à 30%, le logement on reste 450.000 GNF, le transport à 450.000 GNF. Nous avons marqué notre accord sur le logement et le transport. Mais nous avons demandé au gouvernement de revoir la VMPI ( valeur monétaire du point d’indice). Nous n’avons pas eu encore de retour dessus. Pour le secteur privé, nous avons compris que le patronat guinéen doit faire son congrès au mois de décembre prochain. Donc pour le moment ce patronat ne peut pas signer un accord avec le mouvement syndical guinéen. Donc nous avons accepté que ce congrès finisse et après nous allons négocier à partir de janvier, février au plus tard mars avec le patronat guinéen>>, a-t-il fait savoir.
Mohamed Diallo pour Planete7.info