Je m’adresse à toutes les couches ethniques de la Guinée. A toutes les régions, sans exception aucune.
Comme le dirait l’autre, notre Histoire est notre présent.
Aujourd’hui, avec la situation sociopolitique plus que minée, notre chère patrie, la République de Guinée court vers un véritable danger. Un danger institutionnel, un danger social, un danger culturel, un danger économique et très malheureusement un danger humain si nous ne prenons garde.
En effet, le premier président de la république de Guinée, Ahmed Sékou TOURE, est mort le 26 mars 1984 après un règne de 26 ans.
Malgré tout ce que cet acteur majeur et pionnier de l’indépendance guinéenne, qui a géré, avec des hauts et des bas notamment le fameux camp BOIRO, il fut traité de tous les noms d’oiseaux par l’ancienne métropole, la France. Le président Ahmed Sékou TOURE fut acculé de bout en bout et sans répit par l’ancienne métropole. Ainsi, pendant plus de 26 ans, Ahmed Sékou TOURE fut l’homme à abattre par la France et ses alliés impérialistes et néocolonialistes. Mais l’homme du NON au Général de GAULLE de 1958 résistera jusqu’à la dernière décision Divine. Au contraire, par son leadership et sa vision d’alors, il contribua à impulser le processus de décolonisation de plusieurs états d’Afrique.
A la mort du président Ahmed Sékou TOURE, l’armée guinéenne, sous la direction du Général Lansana CONTE, prit le pouvoir puis instaure le libéralisme en Guinée. D’aucun qualifieront ce libéralisme de sauvage. Certes, malgré le contexte des années 90 avec l’avènement d’un nouveau paradigme de gouvernance en Afrique, il faut reconnaître que le Général Lansana CONTE fut le véritable pionnier de la démocratie guinéenne. Toutefois, il est important de signaler ici que ce changement de régime, s’il avait été accueilli avec joie, fut très tôt marqué par une série de règlements de comptes entrainant de profondes purges au sein des forces armées guinéennes. Ces purges furent dénoncées par beaucoup d’acteurs en les qualifiant de purges à relent ethnique du fait que la majeure partie des victimes de ces purges avaient visé des ressortissants de la Haute Guinée.
A la mort du Général Lansana CONTE, comme celle du président Ahmed Sékou TOURE, une junte, le CNDD, prit le pouvoir avec tous ses corollaires d’instauration d’état sauvage jusqu’aux douloureux évènements du 28 septembre 2009 puis la tentative d’assassinat du Capitaine Dadis conduisant à son exil forcé au Burkina Faso et naturellement l’arrivée du président Alpha CONDE dans des conditions électorales propres à la Guinée.
Si l’arrivée du président Alpha CONDE avait suscité beaucoup d’espoir chez le guinéen et même chez les partenaires qui croyaient en lui comme un « monsieur mains propres », c’était sans compter sur les dérives primaires, rétrogrades de cet usurpateur et despote du 21ème siècle. D’abord, Alpha CONDE a berné les guinéens en se faisant passer comme un Nelson MANDELA apôtre de la paix, de la réconciliation et de la bonne gouvernance, Alpha CONDE a vite montré ses carences managériales et pire encore ses dérives autoritaires. D’un MANDELA qu’il se faisait passer, il est vite devenu un piètre dictateur et xénophobe cultivant sans cesse la haine intercommunautaire.
Il faut être aveugle aujourd’hui pour ne pas voir les exactions arbitraires contre les peuls. Combien de jeunes assassinés à l’âge de la fleur lors des différentes manifestations à travers le pays ?
Aujourd’hui, Alpha CONDE est tout sauf un homme d’état. Il n’est plus ce leader rassembleur dont ses militants de premières heures, comme moi et tant d’autres, espéraient. Alpha est tout simplement une arnaque de la politique guinéenne pour des décennies.
Chers compatriotes guinéens,
C’est avec un esprit ouvert, une véritable conscience patriotique et une dose de conscience historique que je vous appelle à la plus grande vigilance pour un sursaut patriotique en bannissant les mauvais esprits de division ethnique, de xénophobie et de repli identitaire que nous fait miroiter le régime Alpha CONDE.
Chers compatriotes guinéens, mes frères et sœurs, comme les régimes précédents, celui du président Alpha CONDE passera ; mais la république de Guinée restera.
Donc ne tombons pas dans la folie d’un vieillard au crépuscule de sa vie. Alpha CONDE ne fait pas de la politique du développement harmonieux du pays, mais plutôt il a instauré un régime d’exploitation sauvage de nos ressources tout en jouant sur la fibre ethnique. C’est un DANGER et débarrassons-nous de lui avec tout son système pour que pareil régime ne revienne plus en Guinée.
Par votre bien aimé frère Moussa Tatakourou DIAWARA