Morissanda Kouyaté aux critiques des réseaux sociaux : « La Guinée ne se laissera pas dicter sa conduite »
Lors d’une rencontre avec les diplomates accrédités en Guinée, le ministre des Affaires étrangères, Dr. Morissanda Kouyaté, a livré une réponse cinglante aux critiques visant le régime de transition dirigé par le Général Mamadi Doumbouya. Dans un discours empreint de fermeté, il a dénoncé les interventions étrangères et les leçons de morale véhiculées par certains à travers les réseaux sociaux tels que Facebook, TikTok et Instagram.
« Nous n’allons pas refaire une guerre que nous avons déjà gagnée il y a 66 ans », a déclaré le chef de la diplomatie guinéenne, en référence à l’indépendance du pays. Dr. Kouyaté a souligné que la Guinée ne saurait tolérer d’ingérence dans ses affaires internes, rappelant que les choix politiques, économiques et sociaux relèvent exclusivement de la souveraineté nationale.
Dans son intervention, le ministre a opposé le « véritable panafricanisme » incarné par les actions du régime actuel à un « panafricanisme virtuel » alimenté par des critiques en ligne. « Le choix des Guinéens doit être respecté, tout comme nous respectons celui des autres nations. La Guinée accepte d’être dans la même classe que les autres pays, à condition qu’aucun élève ne se prétende professeur », a-t-il affirmé.
Évoquant le processus de rédaction de la nouvelle Constitution, Dr. Kouyaté a tenu à rassurer sur son caractère inclusif. « Cette Constitution, issue des entrailles de notre peuple, ne sera pas une machine à exclure. Elle permettra à chaque Guinéenne et chaque Guinéen de choisir librement leurs dirigeants, en faisant la différence entre ceux qui agissent en silence et ceux qui parlent beaucoup pour ne rien faire. »
Cette déclaration intervient dans un contexte de critiques croissantes, notamment après la fuite d’un rapport de l’ONU. Ce document, issu d’une mission effectuée en novembre dernier, déplore un « effritement inquiétant de la cohésion sociale » et perçoit une dérive autoritaire des autorités de transition.
Face à ces accusations, la position du ministre Kouyaté illustre la détermination du gouvernement à défendre sa vision et sa souveraineté. Une réaffirmation forte qui s’adresse autant aux acteurs nationaux qu’internationaux.
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