Le Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL) intensifie ses actions en faveur de la libération de son président, Aliou Bah, condamné à deux ans de prison. Dans cette dynamique, le parti a organisé un sit-in le samedi 8 février 2025 à son siège, réunissant plusieurs formations politiques et figures de l’opposition, dont le Bloc Libéral représenté par son président, Dr. Faya Millimono.
Prenant la parole lors de cette mobilisation, Dr. Faya Millimono a dénoncé avec force ce qu’il considère comme une atteinte grave aux libertés fondamentales en Guinée. « C’est une honte pour notre pays, qui devrait être défini par la liberté sous toutes ses formes. Or, nous vivons une période de répression qui va à l’encontre de nos principes démocratiques », a-t-il déclaré.
Le président du Bloc Libéral a particulièrement critiqué l’instrumentalisation des lois pour restreindre la liberté d’expression, notamment celle ayant conduit à la condamnation d’Aliou Bah : « Il est inacceptable qu’une loi copiée du droit français et aujourd’hui abrogée en France serve encore en Guinée à museler les voix dissidentes. Offenser le chef de l’État ne devrait pas être un crime, mais un droit d’expression. »
Revenant sur le contexte politique national, Dr. Millimono a mis en avant un paradoxe guinéen : une alternance d’espoirs et de reculs démocratiques. « Chaque fois que nous entrevoyons un avenir meilleur, nous faisons un pas en arrière. Il est inadmissible qu’un citoyen perde sa vie ou sa liberté simplement pour avoir exercé son droit d’expression. »
Il a également rappelé l’héritage historique de la Guinée dans sa quête de liberté, évoquant le référendum de 1958 au cours duquel le pays a choisi l’indépendance au prix de lourds sacrifices : « Les Guinéens sont fiers d’avoir opté pour la liberté, mais aujourd’hui, ce même idéal est en train de nous endeuiller. »
Cette mobilisation autour de la cause d’Aliou Bah marque une nouvelle étape dans la contestation des dérives autoritaires en Guinée. Le MoDeL, soutenu par d’autres partis, entend maintenir la pression pour obtenir la libération immédiate de son leader.
Dans un climat politique de plus en plus tendu, cette affaire pourrait devenir un symbole majeur de la lutte pour les libertés en Guinée.
Hawa Mohamed Soumah pour Planete7.info
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