Massacre du 28 septembre 2009 : Des tensions grandioses entre les associations de victimes

À l’occasion de la commémoration des événements tragiques du 28 septembre 2009, plusieurs associations de victimes ont organisé des conférences de presse distinctes, révélant les divisions au sein d’un mouvement pourtant uni par une cause commune. Ces tensions mettent en lumière des frustrations profondes entre les associations, malgré leur engagement partagé pour la justice.

Fatou, membre active de l’Association des Filles et Femmes Violées du 28 septembre 2009 (AFFV), a exprimé un sentiment d’exclusion grandissant face à l’Association des Victimes, Parents et Amis du 28 septembre 2009 (AVIPA). « Avipa nous ignorer , déclare-t-elle. Lorsque des événements sont organisés, la présidente préfère collaborer avec d’autres structures, comme l’OGDH, et nous laisse de côté. Pourtant, nous sommes des survivantes, nous luttons chaque jour. Il est essentiel que nous soyons unis dans ce combat. Si Avipa existe aujourd’hui, c’est grâce aux victimes. C’est nous qui avons fourni les preuves nécessaires pour faire avancer notre cause. Il est temps de se rassembler pour mieux défendre nos droits. »

Fatou remet également en question l’attention accordée à AVIPA par les partenaires internationaux, qu’elle juge trop sélective. « Les organisations internationales se concentrent exclusivement sur Avipa , mais elles devraient s’intéresser à d’autres victimes, qui pèsent tout autant. Nous sommes actifs sur le terrain et nous connaissons les réalités que ces victimes vivent au quotidien, mais Avipa ne fait pas d’efforts pour les retrouver ou les soutenir. »

Ces déclarations révèlent un climat de méfiance et de désaccord entre les différentes associations, alors que chacune revendique son rôle dans la lutte pour la reconnaissance et la justice des victimes du massacre du 28 septembre. Bien que leurs objectifs soient similaires, l’unité semble céder la place à des divergences sur la manière de mener le combat.

Cette situation met en évidence la nécessité d’une plus grande collaboration entre les associations, dans l’intérêt des victimes qu’elles représentent, afin de renforcer leur impact et d’accélérer l’obtention de justice.

 

Hawa Mohamed Soumah pour Planete7.info 

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