Marine Le Pen : La Sainte Victime de la Politique Française.
Depuis plusieurs jours, Marine Le Pen occupe le devant de la scène médiatique, non pas pour ses propositions politiques, mais pour son énième numéro de victimisation. Mise en cause dans une affaire de détournement de fonds européens, la présidente du Rassemblement National préfère crier au complot plutôt que d’assumer ses responsabilités.
Un scandale de plus
L’affaire remonte à plusieurs années. Des enquêtes ont révélé que des millions d’euros auraient été détournés par des eurodéputés du Rassemblement National, sous la houlette de Marine Le Pen. Ces fonds destinés à l’activité parlementaire auraient servi à financer des dépenses du parti, une pratique illégale dénoncée à plusieurs reprises par les instances européennes.
Plutôt que de répondre sur le fond aux accusations qui l’accablent, Marine Le Pen adopte une posture bien rodée : celle de la persécutée. Avec une rhétorique bien huilée, elle se présente comme la cible d’un acharnement judiciaire et politique, un stratagème qui lui a déjà servi à plusieurs reprises.
La stratégie de la victimisation
Marine Le Pen n’est pas la première personnalité politique à se retrancher derrière un discours de persécution pour détourner l’attention d’affaires embarrassantes. Pourtant, ce rôle de martyre semble être devenu sa marque de fabrique. À chaque nouvelle révélation, elle dénonce une cabale, un complot orchestré par ses adversaires et les médias.
Cette stratégie fonctionne auprès de son électorat, qui voit en elle une figure de l’anti-système, une femme politique combattant seule contre tous. Mais elle révèle aussi une certaine lâcheté : assumer ses actes avec dignité serait une attitude plus honorable que de se réfugier derrière des accusations de persécution.
Un double discours opportuniste
Le paradoxe est frappant : alors qu’elle prône une ligne politique fondée sur l’autorité et la responsabilité, Marine Le Pen semble incapable d’appliquer ces principes à elle-même. Dans son discours, elle se veut une figure forte, défendant l’ordre et la morale ; dans les faits, elle fuit ses responsabilités et se pose en victime dès qu’elle est mise en difficulté.
Alors que d’autres figures politiques, même parmi ses opposants, ont su faire face à des scandales en assumant leurs erreurs, Marine Le Pen persiste dans son refus de reconnaître toute faute. Une posture qui, si elle peut séduire une partie de son électorat, fragilise sa crédibilité et renforce l’image d’une dirigeante qui esquive ses responsabilités.
Marine Le Pen se veut l’icône du peuple contre les élites, mais son comportement dans cette affaire rappelle plutôt celui des puissants qu’elle prétend combattre. À force de jouer les victimes, elle en oublie une chose essentielle : la politique est avant tout une question de responsabilité. Et si elle aspire un jour à gouverner, elle devra commencer par assumer les siennes.
Abdourahamane NABE responsable RSE drastone70@gmail.com
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