Marché Bantouka 1 : les occupants dénoncent un bail « illégal » et interpellent les autorités

Le collectif des occupants du marché Bantouka 1, situé dans la commune de Lambagny, conteste la légitimité d’un bail initié sous l’autorité du chef de la délégation spéciale de la commune. Ce jeudi 27 mars 2025, les commerçants ont vivement dénoncé ce qu’ils qualifient de « manœuvre mafieuse » et « illégale », appelant les autorités compétentes, notamment la mairie dirigée par Fafa M’Bira Mané, à intervenir.

L’affaire a pris une nouvelle dimension lorsque des agents municipaux, agissant sur ordre du maire, ont marqué en rouge plusieurs boutiques et magasins, signe annonciateur d’un changement imminent. Une situation jugée inacceptable par Ibrahima Bah, figure influente du collectif, qui rejette catégoriquement cette démarche : « Ce bail est illégal et inacceptable. Nous disposons d’un contrat en bonne et due forme, signé avec la commune de Ratoma, dont relevait auparavant notre marché. Cet accord, conclu sous l’égide de M. Alpha Omar Sako, est d’une durée de 45 ans, avec une redevance mensuelle de 5 millions GNF, soit 60 millions GNF par an. »

Selon le collectif, la mairie de Lambagny chercherait à imposer un projet opaque, sans concertation ni respect des procédures administratives en vigueur. Ibrahima Bah souligne que la municipalité ne dispose pas de l’autorité légale pour octroyer ou révoquer un bail de cette nature, encore moins sans l’implication du ministère de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire, seule entité habilitée à statuer sur de tels cas. « Une résiliation ne peut intervenir que d’un commun accord ou pour motif d’intérêt général. Toute autre procédure unilatérale relève de l’abus de pouvoir et expose ses auteurs à des poursuites judiciaires. »

Face à cette situation, les occupants du marché Bantouka 1 en appellent à l’État pour garantir le respect des droits et éviter tout conflit inutile. « Nous demandons aux autorités de la transition de prendre leurs responsabilités et de nous rétablir dans nos droits. Cette injustice ne saurait être tolérée. », martèle Ibrahima Bah.

Cette affaire met une fois de plus en lumière la gestion controversée des espaces commerciaux en Guinée, où les décisions des autorités locales suscitent régulièrement des tensions. Entre enjeux économiques, intérêts politiques et droits des commerçants, la transparence dans la gestion des marchés demeure un défi majeur.

L’évolution de ce dossier sera suivie de près, alors que les occupants du marché Bantouka 1 restent mobilisés pour défendre ce qu’ils considèrent comme un droit légitime.

Oumar Sylla Bah pour Planete7.info 

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