Une nouvelle fois, les usagers de l’axe Bambeto-Kagbelen se retrouvent pris au piège d’une énième manifestation. Cette situation, devenue fréquente, paralyse la vie quotidienne de nombreux citoyens, impliquant des milliers de personnes de vaquer à leurs occupations habituelles.
Ce matin, au niveau de la T7, la circulation était quasi inexistante. Les rares véhicules présents étaient assiégés par des passagers désespérés, cherchant à obtenir une place. La tension montait à mesure que des groupes de jeunes manifestants envahissaient la route, forçant l’intervention des forces de l’ordre pour tenter de rétablir le calme.
Ibrahima Sory Camara, un usager habituel de cet axe, exprime son exaspération : « C’est vraiment inquiétant. On ne sait même pas pourquoi ces jeunes se manifestent, mais c’est au gouvernement de prendre ses responsabilités. Peu importe la gravité du problème, il revient à l’État de trouver des solutions pour éviter de telles situations. » Souffrant d’hypertension, il explique qu’il devait se rendre à l’hôpital pour un contrôle, mais qu’il a dû renoncer faute de transport disponible : « Je suis sur le point de rentrer chez moi, car il n’y un pas de véhicule. »
Ces manifestations ont également un impact économique considérable, notamment sur les petites entreprises. Mamadou Yero Bah, livreur, et Zeïnab Soumah, vendeuse de condiments, déplorent ces interruptions incessantes. « Ces manifestations surprennent et perturbent gravement nos activités. Quand la circulation est bloquée, je ne peux pas effectuer mes livraisons, ce qui est un véritable problème pour moi », explique Mamadou. Zeïnab ajoute : « Je suis épuisée par cette situation. Tous les jours, je me rends à Matoto pour acheter des condiments que je revends à Sonfonia Casse. Mais avec ces manifestations, il est presque impossible de s’y rendre. Notre routine est constamment chaboulée. »
Pour Abdoulaye Barry, une sensibilisation s’impose. Il considère que les grèves entravent le développement et appellent à un dialogue constructif entre les autorités et les manifestants : « Les conflits sont un obstacle majeur au développement. Ils ne peuvent rien construire et laissent toujours des regrets derrière eux. Les autorités doivent en être consciencieuses et trouver une solution avec les jeunes. »
Les manifestations répétées sur l’axe Bambeto-Kagbelen perturbent gravement la vie quotidienne et fragilisent l’économie locale. Une résolution rapide et efficace s’avère indispensable pour rétablir l’ordre et permettre à la population de reprendre le cours normal de sa vie.
Hawa Mohamed Soumah pour Planete7
