Mamadou Sylla : « Il est très difficile d’aller au dialogue pendant que certains sont en exil forcé et d’autres en prison… »

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Quelques jours après la rencontre du Premier Ministre chef du gouvernement avec les membres du quatuor jeudi dernier au siège de l’UDG, Mamadou Sylla réagit. Cette coalition de l’opposition avait refusé de rencontrer Bernard Goumou, pour ce qu’ils jugent un manque de volonté réelle de conduire un dialogue sincère de la part du premier Ministre afin d’aplanir les divergences des acteurs du processus de la transition.

Interrogé ce lundi par notre rédaction sur ce qui a résulté de cette rencontre politique, Elhadj Mamadou Sylla, le président du parti Union Démocratique de Guinée (UDG) et membre du quatuor apporte des éléments de précision.

« Le quatuor avait travaillé sur un document qu’on a remis au premier Ministre, document dans lequel nous avons clairement exprimé nos revendications et nos propositions pour une bonne marche de la transition. Vous savez nous avons demandé le dialogue politique depuis l’arrivée du CNRD au pouvoir, malheureusement on n’a pas été écouté par les autorités actuelles, ce qui fait que jusqu’à présent nous tournons en rond. Puisque maintenant le premier Ministre s’est rendu compte il fallait qu’il nous rencontre, pour qu’on discute afin qu’on lui donne notre position et notre revendication. Il est très difficile d’aller au dialogue pendant que certains sont en exil forcé et d’autres sont en prison, pour leurs opinions et leurs prises de positions. Y’a beaucoup de problèmes dans la gestion de la transition, c’est pourquoi nous avons résumé tout cela en 10 points dans le mémorandum qu’on a remis au chef du gouvernement ». 

Poursuivant, Mamadou Sylla martèle qu’au nom de la paix dans un pays tout est possible.

« Quand j’entends les gens dire il faut dissocier la justice à la politique, je ne sais vraiment pas comment eux ils comprennent la chose. Sinon le ministère de la justice appartient dans un gouvernement, donc son poste est d’abord politique. Comme ça au nom de la paix on peut libérer ces personnes. Beaucoup de choses se sont passées devant moi quand j’étais proche collaborateur du Général Conté, pour la paix et la cohésion nationale on a relaxé des gens dans ce pays avant même qu’ils ne soient jugés, je pense que les autorités actuelles peuvent faire au tant pour la paix. Dans la mesure personne d’entre elle n’est poursuivi pour un crime de sang encore moins un crime d’économie. Au nom de la paix les autorités doivent accorder à ces prisonniers politiques au moins une liberté provisoire, en attendant que la justice ouvre leur procès. Cela pourrait non seulement soulager leurs militants mais aussi permettra de nous retrouver au tour de la table pour en discuter du déroulement de la transition et s’ils sont dehors ce n’est ne pas difficile de leur dire avec assistance de venir au tour de la table, pour qu’on dialogue », a plaidé le président de l’Union Démocratique de Guinée.

Espérons que cet appel de ce leader politique tombera dans des bonnes oreilles.

 

Modiongassi pour planete7.com

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