Mali : Un éleveur condamné à 12 millions de francs guinéens pour l’abattage illégal d’un lion

La justice de paix de Mali a condamné, vendredi 7 février 2025, l’éleveur Amadou Keïta à un an de prison avec sursis et à une amende de 12 millions de francs guinéens pour avoir abattu un lion dans le parc du Moyen Baffing. Jugé coupable d’« abattage illégal d’un animal intégralement protégé » et de « pénétration armée dans une aire protégée », l’accusé a reconnu les faits et dit avoir tiré des leçons de son procès.

Contacté après sa condamnation, Amadou Keïta a exprimé son ressenti sur l’issue de cette affaire : « J’ai écopé d’un an de prison avec sursis et d’une amende de 12 millions de francs guinéens. L’audience a duré neuf jours, et depuis vendredi, je suis de retour chez moi. Cette expérience m’a énormément appris », a-t-il déclaré.

Le dossier, qui a suscité une vive attention, trouve son origine dans l’abattage d’un lion il y a quelques semaines au sein du parc du Moyen Baffing, une zone protégée reconnue pour sa richesse faunique.

Pour les autorités en charge de la protection de la faune, cette décision judiciaire envoie un signal fort en faveur de la préservation des espèces menacées. Lieutenant Mamady Touré, conservateur en chef du parc national du Moyen Baffing élargi au paysage du Baffing Falémé, insiste sur l’importance du respect des règles environnementales.

« Cet éleveur a été reconnu coupable d’abattage illégal d’un animal protégé par les lois nationales et internationales, ainsi que d’incursion armée dans une aire protégée. Il a été condamné à un an de prison avec sursis. Nous attendons le rapport final en cours de rédaction », a-t-il précisé avant d’interpeller les différents acteurs concernés.

« Aux conservateurs, je demande de prendre toutes les dispositions nécessaires pour préserver ces espèces dans leur habitat naturel. Aux éleveurs, je recommande la mise en place de parcs à bétail afin d’éviter la divagation du cheptel vers les zones de vie de ces prédateurs », a-t-il ajouté.

L’affaire d’Amadou Keïta met en lumière la délicate cohabitation entre les activités humaines et la préservation de la faune sauvage. Elle rappelle la nécessité d’un encadrement strict pour protéger les espèces menacées tout en sensibilisant les populations locales aux enjeux environnementaux. La conservation du patrimoine naturel reste un défi de taille, nécessitant une collaboration étroite entre autorités, éleveurs et défenseurs de l’environnement.

Thierno Abdourahmane Diallo pour Planete7.info 

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