Mali/CU de Labé : à la rencontre de Dame Kadiatou Serima l’unique personnel de santé de Bamba Fogué qui décrit son calvaire

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Elle est l’une des zones les plus oubliées de la Guinée, pourtant qui n’est pas la plus reculée de la république. Mali Yimbering comme plusieurs autres villes du pays, exceptés les bâtiments administratifs n’a rien à présenter à ses visiteurs. L’accès au centre-ville et les différentes localités qui composent la préfecture relève d’un parcours de combattant, pas d’infrastructures de base digne de nom celles existant sont relégués au second plan.

De Fougou à Doghel Sigon en passant par Kansaghel jusqu’à Teliré il faut s’armer de courage pour traverser les zones, Bamba Fogué relevant de la sous-préfecture de Fougou, l’unique centre de santé qui existe n’a que deux personnels et avec toutes les difficultés que vous pouvez imaginer, et aussi qui manque de tout même pas de l’eau potable encore un moins de déplacement pour les cas d’urgence.

Séjournant à Mali un journaliste de votre quotidien en ligne Planete7.info à approcher Mme Kadiatou Serima Diallo, sage-femme en même temps première responsable du centre de santé de la localité qui nous explique les difficultés qu’elle traverse dans l’exercice de son travail depuis plusieurs mois.

« Je suis là depuis bientôt une année, en tant qu’agent du PEV (Programme Elargi de Vaccination) avec un autre agent du domaine. Bon vous savez c’est toujours comme ça dans chaque activité il y a des hauts et des bas mais on s’adapte comme on le peut pour atteindre l’objectif et surmonter le défi, mais sinon c’est pas du tout facile. Les citoyens avec un niveau très bas refusent catégoriquement dès fois de coopérer, même avec la vaccination des enfants donc ça nous crée d’énormes difficultés, au-delà de tout ça nous sommes confrontés à un problème de matériels, comme vous pouvez le constater avec toute cette population on n’a pas d’eau potable au centre, si vous prenez dans l’enceinte du centre lui-même il est pauvre dans tous les sens, nous sommes en manque de lits d’accouchement et d’hospitalisation, la pharmacie d’ailleurs vous avez observé de par vous-même est très pauvre donc c’est vraiment compliqué, de l’autre côté nous n’avons pas un moyen de déplacement surtout pour les cas d’urgence, nous pouvons dès fois avoir des cas d’urgence qui nécessitent des évacuations, mais très fort malheureusement nous n’avons même pas un engin à deux roues à plus forte raison une ambulance », a-t-elle laissé entendre.

Poursuivant, la sage-femme rappelle que pour tous ces sacrifices consentis, ils n’ont pas de salaire. C’est pourquoi elle lance un appel aux autorités pour leur apporter du soutien.

« Nous sommes là sans salaire, nous sommes des bénévoles donc c’est quasiment compliqué de gérer le coup malgré nous tenons tant bien que mal. C’est un appel pressant à l’endroit des autorités qui est de nous venir en aide tout en réglant notre situation je veux bien-sûr parler de notre condition de vie, puisque vous avez vu les conditions dans lesquelles nous travaillons et l’endroit où nous nous retrouvons, donc il est nécessaire que l’Etat nous vienne en aide », a-t-elle conclu.

 

 

 

 

Mohamed Diallo pour Planete7.info

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