Lutte contre le trafic de drogue : Yaya Kairaba Kaba lance les audiences criminelles au TPI de Mafanco
La lutte contre le trafic de drogue en Guinée franchit une nouvelle étape. Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Yaya Kairaba Kaba, a présidé ce mardi l’ouverture des audiences criminelles au Tribunal de Première Instance (TPI) de Mafanco. Cette initiative, menée en présence de magistrats, d’officiers de police judiciaire et de nombreux acteurs du secteur judiciaire, témoigne de la volonté des autorités d’intensifier la répression contre ce fléau qui gangrène la société.
Dix dossiers criminels figurent à l’ordre du jour de cette première session, dont neuf liés au trafic international de cocaïne et un à une tentative de viol. Ces affaires, examinées sous la présidence du juge audiencier Mohamed Sangaré, s’inscrivent dans une démarche rigoureuse visant à appliquer avec fermeté l’article 812 du Code pénal guinéen.
Dans son allocution inaugurale, le ministre Yaya Kairaba Kaba a réaffirmé la détermination du gouvernement à éradiquer le trafic de stupéfiants en Guinée. « C’est la continuation de la lutte engagée pour assainir la société guinéenne de cet élément qui contribue à la destruction de notre jeunesse, à savoir la drogue », a-t-il déclaré, mettant en avant la vision du Chef de l’État, le général Mamadi Doumbouya, en faveur de la protection de la jeunesse et de la sécurité nationale.
Le ministre a salué le travail des magistrats et des forces de l’ordre, soulignant les risques majeurs auxquels ces derniers sont exposés dans l’exercice de leurs fonctions. La présence du garde des Sceaux à cette audience est perçue comme un signal fort de l’engagement des autorités à combattre ce phénomène.
Le procureur de la République près le TPI de Mafanco, Kanfory Camara, a, quant à lui, dressé un état des lieux préoccupant de la situation. Il a rappelé les nombreuses saisies de cocaïne effectuées récemment à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry, atteignant un volume total estimé à 195 kilogrammes. Face à cette recrudescence, la justice guinéenne entend durcir les sanctions, avec des peines allant de 10 à 20 ans de prison, selon la gravité des infractions.
Si la répression s’intensifie, le respect des droits des prévenus demeure une exigence fondamentale. Maître François Fadimé Mansaré, avocat au Barreau de Guinée, s’est réjoui de voir ces affaires enfin jugées, insistant sur l’importance de ne pas prolonger indéfiniment la détention provisoire des accusés. « Nous sommes là pour défendre nos clients vaillamment, dans le respect des droits humains », a-t-il déclaré, saluant les garanties judiciaires offertes aux mis en cause.
L’ouverture de ces audiences criminelles au TPI de Mafanco marque une étape décisive dans la lutte contre le trafic de drogue en Guinée. Elle illustre l’engagement des autorités à restaurer l’ordre et à renforcer l’État de droit. À travers cette initiative, le gouvernement, épaulé par les institutions judiciaires et les forces de sécurité, entend envoyer un message clair : l’impunité n’a plus sa place face à un fléau qui menace la stabilité du pays et l’avenir de sa jeunesse.
Mohamed Diallo pour Planete7.info
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